Des bisons se sont échappés du domaine de la Sasse (Haute-Savoie) où ils sont élevés et ont divagué aux alentours, mercredi 17 juillet. Après avoir essayé de les ramener à leur enclos, la préfecture annonce qu'ils ont dû être abattus.
Dix-neuf bisons ont été abattus ce vendredi 19 juillet autour de 10 heures, après s'être échappés de leur domaine d'élevage, mercredi. Les animaux ont quitté le domaine de la Sasse, près de Megève, dans des conditions non élucidées avant de divaguer aux alentours. N'ayant pas pu être ramenés à son enclos, "le troupeau, inamovible, a été abattu sans incidents ni blessés parmi les personnes mobilisées", indique la préfecture de Haute-Savoie.
Les bisons avaient assez peu bougé dans la nuit et les tireurs, au nombre de sept ou huit, ont réussi à se mettre en place sans les effrayer. Les agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et des lieutenants de louveterie ont utilisé des modérateurs pour atténuer le bruit des tirs. Un arrêté d'héliportage a été pris par la préfecture pour permettre l'extraction des carcasses.
"Nous ne faisons pas cela de gaité de coeur mais on ne pouvait prendre le risque d'avoir une charge ou un bison qui arrive en ville", affirme Aurélie Lebourgeois, directrice de cabinet du préfet. Plusieurs méthodes ont été employées pour tenter de ramener les vingt animaux, dont deux bisonneaux, à leur enclos. La préfecture a tenté de les rabattre vers leur enclos, avec l'aide des agents de l'ONCFS mais l'encerclement n'a pas fonctionné. "Des bisons ne se manoeuvrent pas comme un troupeau de vaches", a fait remarquer Aurélie Lebourgeois.
Pas d'autre solution
Ces bêtes, pesant généralement entre 300 et 600 kilos, sont restées "relativement éloignées des zones habitées, mais il y a des sentiers de randonnée, et donc le risque de mauvaises rencontres", a-t-elle ajouté. Les mairies de Megève et Saint Gervais ont pris jeudi des arrêtés pour restreindre la circulation.
Mais la préfecture a finalement dû se résoudre, jeudi soir, à prévoir leur abattage à l'aube vendredi, car "personne ne peut garantir une autre technique qui fonctionne", selon la préfecture. L'option d'un endormissement a été étudiée, mais cela a été abandonné. Il fallait en effet prévoir de très fortes quantités de produit anesthésique, avec le risque de ne pas toucher une zone du corps où il se serait diffusé rapidement : "On ne pouvait les faire courir et se disperser".
Le troupeau évadé représente la majorité des bêtes de l'éleveur Dominique Méridol sur le domaine de la Sasse, près du mont d'Arbois. Il abat lui-même ses bêtes et la viande est servie au restaurant du domaine.