"Il y a une sorte de psychose" : des élèves d'une école de Haute-Savoie touchés par de mystérieux symptômes

Deux élèves de l'école publique de Boëge, en Haute-Savoie, ont été déscolarisés après avoir présenté des réactions physiques dans l'enceinte de l'établissement. Des analyses sont en cours afin d'en déterminer l'origine.

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Allergie d'origine inconnue ou réactions psychosomatiques ? L'énigme reste entière à l'école publique de Boëge, en Haute-Savoie. Des enfants se plaignent, depuis la rentrée de janvier, d'une série de symptômes dont la cause n'a pas été identifiée.

Plaques rouges sur le corps, démangeaisons, yeux rouges, gêne respiratoire… La liste des manifestations physiques est longue. Parmi les 140 élèves, deux enfants de classe de CM2 sont déscolarisés depuis la rentrée de février à cause de symptômes persistants. D'autres élèves, ainsi que certains professeurs, auraient signalé des réactions physiques moins graves. Une gêne qui n'apparaît que dans l'enceinte de l'établissement.

Le nombre de personnes concernées n'est pas connu avec précision. L'agence régionale de santé (ARS), saisie d'une enquête épidémiologique, a fait parvenir un questionnaire aux familles pour le déterminer. Selon les éléments communiqués par l'ARS, les premiers cas ont été signalés "en novembre à l’issue d’une séance d’escrime avec port de masque, sans qu’il soit possible à ce stade de savoir s’il existe un lien avec les symptômes actuels." Les symptômes sont tous "transitoires et sans signe de gravité".

Une série de contrôles et d'analyses a été lancée afin d'identifier l'origine de ces maux. La mairie a notamment fait entretenir la ventilation, changer les filtres, remplacer certains produits ménagers. Toujours sans résultat. Un prestataire a été mandaté pour effectuer des contrôles de la qualité de l'air intérieur. Les résultats sont attendus dans la semaine du 17 avril, à la fin des vacances de printemps.

"Nous sommes désarmés"

"On est suspendus aux résultats de ces analyses", reconnaît Fabienne Scherrer, maire de cette commune d'un millier d'habitants, qui reste dubitative sur l'origine de ces mystérieux symptômes. D'autant que l'école a été construite il y a seulement huit ans. Et c'est la première fois que de tels cas émergent.

"Il y a une sorte de psychose parmi les familles", se désole l'édile qui craint une panique collective. "Tant que nous n'avons pas les résultats des analyses de l'air, nous sommes désarmés", ajoute-t-elle, se demandant si ces symptômes pourraient être causés par le stress.

Les deux enfants déscolarisés se sont vus prescrire des traitements antihistaminiques. Ils poursuivent l'enseignement à domicile dans l'attente de réintégrer leur école, ou un autre établissement du secteur.

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