L'avenir des bouquetins du Bargy suspendu à la consultation du Conseil National de la Protection de la Nature

Ce jeudi 18 septembre, le Conseil National de la Protection de la Nature, une commission à caractère consultatif, doit donner son avis au ministère de l'Ecologie sur la nécessité, ou pas, d'abattre les bouquetins du Bargy. Au début du mois, Ségolène Royal avait été assez claire sur la question. 

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Le samedi 6 septembre, alors qu'elle redescendait du Nid d'Aigle vers Saint-Gervais pour l'inauguration symbolique du refuge du Goûter, Ségolène Royal avait fait part de son intention d'"assainir" le massif du Bargy. Les soupçons de brucellose faisant imaginer le pire à la ministre. "Je souhaite protéger la qualité des productions du terroir, donc il faut assainir le massif et nous prendrons les mesures qui s'imposent et que dans un second temps, la réintroduction du bouquetin se fasse sur un territoire assaini." Elle avait, en outre, indiqué que les opérations débuteraient à compter du 1er octobre prochain. Aujourd'hui, le Conseil National de la Protection de la Nature doit se prononcer avant une décision finale. 

En clair, les 300 bouquetins survivants du Bargy, plus les 30 à 50 cabris de l'année, pourraient être abattus en octobre, au cours d'une deuxième et dernière phase de l’opération
massive d'éradication suivie par le Préfet de Haute-Savoie. "Dans quelle société vivons-nous", se demande depuis les associations,"la ministre de l'Ecologie cède aux injonctions des pires ennemis de la nature et de la vie sauvage, ignore les avis des instances scientifiques, esquive les associations environnementales, et manie la langue de bois pour tenter de masquer une décision d'abattage massif d'une espèce protégée?". 

Pour les défenseurs du bouquetins du Bargy, "les mesures d'assainissement envisagées sur cette espèce protégée sont disproportionnées par rapport au risque de transmission entre espèces de la brucellose, très faible selon l'ANSES (Agence nationale de sécurité alimentaire), et au risque pour la santé publique, encore plus faible." Ils rappellent qu'un test de contrôle in situ, expérimenté ce printemps, a montré une fiabilité de 100%. Les agents de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage peuvent donc déterminer, sur le terrain, si un bouquetin est sain ou infecté.

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