La moitié des pistes de ski françaises sont fermées à cause du manque de neige

Le redoux et les pluies de ces derniers jours ont diminué la couche neigeuse en montagne. Plusieurs stations de ski ont dû fermer leur domaine, malgré les vacances de Noël.

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La douceur accompagnée de pluies ces derniers jours en montagne a fortement perturbé l'activité des stations de ski, particulièrement celles situées en basse montagne, entrainant la fermeture de la moitié des pistes en France, selon Domaines skiables de France (DSF).

"On avait attaqué les vacances de Noël avec une bonne situation suite à une vague de froid et de neige, mais à partir de la fin de la semaine dernière, la douceur et les pluies ont conduit à la fermeture de la moitié des pistes", a expliqué à l'AFP Laurent Reynaud, délégué général de DSF.

Les Alpes du Sud, avec trois-quarts des pistes ouvertes, et les Alpes du Nord, en particulier la Savoie, sont les moins pénalisées. Mais, dans les autres massifs comme les Pyrénées (un quart des pistes ouvertes), les Vosges ou le Jura (moins d'un quart des pistes ouvertes), la situation est plus préoccupante.

Certains massifs épargnés

Ainsi, de nombreuses stations comme La Pierre-Saint-Martin (Pyrénées-Atlantiques), Le Tanet (Vosges) ou Croix de Bauzon (Massif Central) ont dû fermer leurs domaines ces derniers jours. Dans les Alpes du Nord, les stations de Saint-Pierre de Chartreuse/Le Planolet (Isère), du Semnoz (Haute-Savoie), du Collet d'Allevard (Isère), du Col du Barioz (Isère) ont dû fermer ou n'ont pas pu ouvrir à cause du redoux. D'autres stations alpines fonctionnent en mode dégradé.

Nous sommes inquiets, la matière première manque à l'appel. Il y a une angoisse sur le maintien des réservations.

Jean-Luc Boch, président de l'Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM)

En revanche, précise M. Reynaud, "la plupart des stations des Alpes du Sud fonctionnent à plein, comme en Maurienne, en Tarentaise ou dans l'Oisans".

"Nous sommes inquiets, la matière première manque à l'appel. Il y a une angoisse sur le maintien des réservations, le temps nous dira à quel point la situation aura un impact sur celles-ci", a confié de son côté Jean-Luc Boch, président de l'Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM).

"La non-ouverture il y a deux ans du fait de l'épidémie de Covid a déjà laissé des traces, même si l'année dernière la saison a été bonne. Il faut que les conditions redeviennent favorables pour les quelque 400 000 personnes qui vivent de l'activité montagnarde", a-t-il exhorté.

"On constate de plus en plus de difficultés début décembre, et la neige tombe de plus en plus en altitude, sur les versants exposés au nord. Ce bouleversement climatique nous a conduits à nous adapter, avec la neige de culture mais aussi en développant d'autres activités", plaide le maire de La Plagne Tarentaise, dont le domaine est relativement épargné par le manque de neige.

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