C'est une tradition depuis 29 ans, le Festival d'Annecy ouvre chaque jour ses séances par la projection de courts-métrages réalisés par les élèves de l'Ecole des Gobelins. Ces petits bijoux fabriqués au coeur de "La Mecque" du cinéma d'animation n'ont rien à envier aux professionnels.
A Paris, où elle s'est installée il y a déjà 40 ans, dans le 13e arrondissement, on l'appelle respectueusement et avec affection "Les Gobelins". C'est la plus ancienne école du genre en plein coeur de la capitale, l'une des plus renommées au monde, "La Mecque" du cinéma d'animation.
Le niveau d'exigence est tel, qu'à la sortie 100% des diplômés trouvent un contrat de travail dans les 6 mois. En deuxième année déjà, le savoir-faire est étonnant. Chaque année, les promotions doivent concocter un petit film d'animation spécialement dédié aux séances de projection du non moins renommé Festival d'Annecy. Un film qu'ils doivent réaliser en équipe, et dans des conditions de "professionnels", deux mois et demi de travail pour un court-métrage de trente secondes.
A l'affiche cette année, "Coil", l'histoire d'un chien télégraphiste. Au cours de la première guerre mondiale, ces chiens porteurs de bobine bravaient les bombes pour transmettre les messages sur le front. Les élèves se sont inspirés de photos d'archives, pour recréer l'atmosphère des champs de bataille. De l'inspiration à la fabrication, il a fallu puiser dans les pratiques de tous les métiers du cinéma d'animation.
Reportage d'Ariane Combes-Savary et Yves-Marie Glo
Les élèves en cinéma d’animation ont réalisé au total en équipe 5 films très courts, entre 30 et 60 secondes. Au rythme d’un film par jour, du 10 au 13 juin, ils lèvent donc le rideau sur le programme des œuvres en compétition en provenance du monde entier. Comme "Coil" cette année, la Guerre de 14-18 est tout particulièrement à l'honneur.