Chaque année en hiver, les plus démunis peuvent bénéficier d'un toit pour la nuit grâce à la mobilisation du 115. Associations et services de l'Etat tentent tous les soirs de trouver un lit pour chacun. Ce n'est pas toujours simple. Reportage en Haute-Savoie.
Les températures douces de ces derniers jours ne doivent pas faire oublier ceux qui dorment dans la rue. Comme chaque année en hiver, les sans logis peuvent espérer bénéficier d'un toit pour la nuit grâce à la mobilisation du 115, mais le service est de plus en plus sollicité.
Dès l'ouverture du standard, à 10 heures, la ligne est prise d'assaut. Les deux écoutantes du 115, c'est ainsi qu'on les appelle, tentent de trouver une place pour chacun. Au bout du fil, des couples, des familles, des personnes isolées ou des réfugiés qui parfois ne parlent pas français.
Rapidement, la trentaine de lits encore disponible dans le département ce matin-là est distribuée. Au total en hiver, 500 places sont réservées à l'hébergement d'urgence en Haute-Savoie. Un chiffre évolutif en fonction des besoins.
Dans cette annexe du Palais de justice d'Annecy, 24 lits ont été installés il y a 10 jours. Un dortoir complet quasiment tous les soirs. Cette famille avec deux enfants arrive tout juste du Kosovo. Un peu de chaleur et un toit pour la nuit sont pour elle un soulagement.
Ceux-là n'auront pas la chance de dormir au chaud. Chaque soir ces bénévoles distribuent soupe, victuailles et couverture. Un peu de réconfort avant la nuit. Difficile de savoir combien ils sont à dormir dehors. Ce soir-là, la température est encore passé sous la barre des zéros degré.
Reportage Ariane Combes-Savary, Christian Mathieu, Eric Achard :