La polémique fait du bruit au sommet du Mont-Blanc. Le maire de Chamonix a sécurisé le glacier du Géant, suite à la fréquentation accrue de promeneurs qui arrivent par le versant italien. Mais les Italiens ne le voient pas de cet oeil.
A 3.462 mètres d'altitude, des barrières de chantier ont été disposées sur le glacier du Géant, dans le massif du Mont-Blanc, par précaution. Beaucoup de touristes, mal équipés, y débarquaient directement par le nouveau téléphérique italien, le "Skyway Monte Bianco". C'est le maire de Chamonix, Éric Fournier (UDI) qui a décidé de faire installer ces barrières, afin de dissuader les visiteurs d'accéder au glacier, estimant qu'en cas d'accident la responsabilité pénale de sa commune risquait d'être engagée. Mais pour l'élu, cette protection ne suffira pas. Pour les Italiens, au contraire, c'est déjà trop!
Les explications de Nathalie Rapuc
Ces barrières ne sont pas acceptées par la maire de Courmayeur, Fabrizia Derriard qui a dénoncé "le fait, contraire à toutes les règles, de fermer (...) un ouvrage italien" de la part des autorités française. Ce qui n'arrange rien, c'est l'incertitude autour de la frontière franco-italienne en très haute altitude. Les cartes officielles, en France et en Italie, ne correspondent tout simplement pas. L'une place le Mont-Blanc en France, l'autre déclare le massif franco-italien.
Les explications d'Ariane Combes
L'affaire a été portée à Rome par la Guarda di Finanza, les douanes italiennes. Le préfet de Haute -Savoie, quant à lui, est intervenu auprès de l'ambassadeur de France en Italie. Une bataille des frontières qui risque de durer encore longtemps.