À l'occasion d'une réunion parisienne sur la "stratégie du mouvement sportif", un rapport d'évaluation des candidatures aux Jeux Olympiques n'a pas épargné Annecy 2018.
Mercredi 5 décembre en début de soirée, l'Institut National du Sport (INSEP) accueillait tous 'les stratèges' du monde sportif. La ministre des Sports, Valérie Fourneyron, et Denis Masseglia, le président du Comité National Olympique, les avaient conviés dans l'espoir de tout remettre à plat. D'analyser les forces, et surtout les faiblesses, des candidatures passées.
Dans la salle, Jean-Luc Rigaut, le maire d'Annecy, mais aussi Edgar Grospiron ou encore Michel Vion, le président de la Fédération Française de Ski. Autant de porte-drapeaux d'Annecy 2018, autant d'hommes qui ont dû assumer l'échec.
Et l'étude du jour a dû leur rappeler bien des mauvais souvenirs. Annecy 2018 était "une candidature subie", selon Étienne Thobois, le directeur du cabinet Keneo chargé du rapport sur l'échec des 4 dernières candidatures françaises aux Jeux.
Et le 'rapporteur' d'ajouter: "Le Comité National Olympique s'est laissé convaincre de se lancer. L'Etat a suivi, sous la pression du CNOSF et des collectivités locales (...) Personne ne s'est engagé très fort, jamais au même moment". C'est finalement bien résumer une candidature qui est partie des territoires de la Haute-Savoie pour remonter à Paris sans jamais vraiment redescendre en direction des sportifs qui ont peu fait mine d'y croire !
Pour autant, la délégation annécienne a fait remarquer qu'elle a tiré un énorme bénéfice de cette expérience: une notoriété internationale.