Le Parti de gauche notamment a salué ce lundi 19 octobre la relaxe de l'écrivain Erri de Luca, poursuivi pour "incitation au sabotage" du chantier du tunnel Lyon-Turin par la justice italienne, comme "une belle victoire pour les opposants".
"Nous nous félicitons vivement de cette décision. C'est une très belle victoire pour les opposants et leurs collectifs", ont salué Mathieu Agostini, secrétaire national aux Transports et à l'aménagement du territoire du Parti de gauche, et Corinne Morel Darleux, conseillère régionale PG-FDG (Front de gauche) Rhône-Alpes, dans un communiqué.
Le parquet de Turin avait requis huit mois de prison ferme à l'encontre de l'écrivain, âgé de 65 ans, qui était jugé pour "incitation au sabotage" pour avoir soutenu sans faille le mouvement contre le projet de liaison rapide entre Lyon et Turin, baptisé en Italie "No TAV" (Non au TGV).
Sa relaxe "est aussi un signe pour tous ceux qui refusent de se soumettre à la violence du pouvoir", estime également dans son communiqué le Parti de gauche, qui demande "l'abandon du projet" de ligne Lyon-Turin et "la réorientation des financements vers les lignes existantes largement sous-utilisées".
"Cette victoire des opposants à ce grand projet inutile est une petite brèche ouverte dans la volonté de criminalisation de la contestation sociale et environnementale. La condamnation d'Erri de Luca aurait été une atteinte flagrante aux libertés fondamentales. L'assimilation des opposants à la LGV, les "No Tav", à des terroristes est scandaleuse."
"Cette relaxe ne nous fait pas oublier que 800 autres défenseurs du Bien commun sont aujourd'hui poursuivis en Italie pour leur lutte contre ce funeste projet", saluent aussi dans un communiqué distinct les eurodéputées écologistes Karima Delli et Michèle Rivasi, ainsi que l'économiste Daniel Ibanez.
Récit Fabrice Liegard