Au quotidien ils fabriquent des boîtes de vitesse à la chaîne mais les ouvriers de "Kongsberg" ont mis le frein sur leur activité. Ce mardi 25 juin, ils ont bloqué livraisons et commandes sur le site de Cluses avant d'obtenir une augmentation des salaires.
Les salariés de la société "Kongsberg" étaient en grève depuis vendredi. A l'origine du mouvement, un coup de colère contre la direction locale accusée de favoriser une détérioration des conditions de travail. En un week-end, le directeur est parti, les techniciens et les administratifs ont repris le boulot mais pas les ouvriers (30% des 209 salariés). Il restait un grief: les salaires. "Cela fait deux ans qu'il n'y a aucune augmentation. On réclame 5%, l'équivalent de l'augmentation du coût de la vie", expliquait en matinée un des ouvriers planté devant l'entrée du site. D'autres commençaient à faire comprendre qu'un bon 2,5% d'augmentation suffirait à leur bonheur.
Finalement, vers 16 heures, les négociations ont pris fin sur 2% d'augmentation au 1er juillet (avec rétroactivité depuis avril). En outre, les salariés profiteront d'1% d'augmentation au 1er janvier 2014. Le travail a pu reprendre dans la foulée.
Kongsberg Automotive, un groupe norvégien
Kongsberg compterait près de 9.000 salariés dans le monde, c'est un équipementier de "rang 1", c'est à dire qu'il travaille pour l'ensemble des constructeurs automobiles. Sur le site de Cluses, les salariés développent et produisent des systèmes de commande de boîtes de vitesse pour un chiffre d'affaires dégagés de près 55 millions d'euros.