Des étudiants pro-palestiniens ont été évacués de l'université de Genève, en Suisse, ce mardi 14 mai au matin. La police est intervenue afin de déloger les manifestants, qui occupaient les lieux depuis près d'une semaine.
La police est intervenue au petit matin ce mardi 14 mai pour déloger une cinquantaine d'étudiants pro-palestiniens qui occupaient depuis près d'une semaine l'Université de Genève (UNIGE) en Suisse. Selon les médias suisses, les manifestants refusaient d'obéir aux demandes de la direction de l'établissement.
Une vingtaine de policiers en uniforme et en civil ont pénétré dans le bâtiment UniMail vers cinq heures, a indiqué un journaliste de l'agence de presse Keystone-ATS présent sur place. "La plupart des manifestants étaient endormis. Après avoir été rassemblés, ils ont été dirigés vers le parking souterrain de l'établissement", rapporte Julie Zaugg, journaliste de la télévision LémanbleuTV sur le réseau social X.
"Un petit comité attend devant l'entrée de ce parking, applaudissant sans cesse et criant des slogans en soutien à la Palestine ou leurs camarades", précise la journaliste, ajoutant avoir vu des étudiants "menottés puis embarqués dans des camions" de police aux fenêtres grillagées.
Un petit comité attend devant l’entrée de ce parking, applaudissant sans cesse et criant des slogans en soutien à la Palestine ou leurs camarades. Au loin, on peut en voir certains menottés puis embarqués dans des camions. Ils seront certainement emmenés dans différents postes.
— Julie Zaugg (@Julie_zaugg) May 14, 2024
Ces étudiants, comme d'autres en France ou à l'étranger, veulent dénoncer l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent menée le 7 octobre sur le territoire israélien par le Hamas.
D'autres universités et écoles suisses concernées
L'Université de Genève (UNIGE) avait haussé le ton lundi après l'échec de négociations, en annonçant le dépôt d'une plainte pénale pour violation de domicile contre les étudiants pro-Palestiniens. Dans un courrier adressé à la communauté universitaire lundi, la direction de l'université disait comprendre "le soutien que le collectif manifeste envers les victimes du conflit de Gaza" mais avait demandé de quitter les lieux et proposé d'autres formes de témoigner leur solidarité au sein de l'université.
Les étudiants de l'UNIGE ont notamment demandé que l'université prenne position pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et qu'elle mette fin à ses collaborations avec les universités et les instituts de recherche israéliens.
Le mouvement étudiant de soutien aux Palestiniens, inspiré par les occupations de campus aux États-Unis, avait démarré à l'université de Lausanne et s'est étendu depuis, plus ou moins temporairement, à d'autres universités du pays, dont Fribourg, Bâle, Berne ou encore les prestigieuses écoles polytechniques de Lausanne et de Zurich.