Les fondeurs français s'expriment après leur médaille de bronze aux Mondiaux de ski nordique. Ils reviennent notamment sur le podium de Sotchi, et sur celui de Falun aux côtés de la Norvège et de la Suède. Une réussite de bonne augure pour le 50 kilomètres de dimanche prochain.
"Je n'ai pas réussi le meilleur relais de ma vie" a expliqué Jean-Marc Gaillard (1er relayeur/style classique). Mais j'ai fait le boulot pour rester dans le sillage de Daniel (Richardsson, le Suédois) afin de ne pas compromettre les chances de l'équipe. Je savais que derrière, il y avait Maurice (Manificat).
"Quand le Russe a attaqué au 3e tour, je me suis mis dans le rouge. Le dernier tour a donc été très compliqué. C'est une grosse frustration car je perds 20 secondes. Je savais qu'il nous faudrait un grand Maurice et il a su répondre. Il faut aussi féliciter Adrien (Backscheider, le dernier relayeur) qui a été très solide physiquement et surtout dans la tête.
"C'est incroyable deux médailles, Sotchi et ici, c'est fabuleux. Finir sur le podium avec des nations comme la Suède et la Norvège, c'est beau. Et devant des nations comme la Russie, c'est grand."
"C'est plus fort qu'aux JO de Sotchi" a ajouté Maurice Manificat (2e relayeur/classique). Réaliser une telle course devant cette foule, c'est magique. On savait que c'était possible. Ce n'est qu'une demi-surprise pour nous de nous retrouver sur le podium. On y croyait. On l'avait fait une fois (aux JO à Sotchi), on voulait le refaire. Il a fallu se battre.
Je me suis retrouvé avec Olsson lors de mon relais. C'était le cheval parfait. Ce n'était pas à moi de faire le boulot. Tout s'est bien goupillé.
Il reste le 50 km dimanche. Avec les jambes que j'ai, je peux réussir un truc. Je prendrai du plaisir. Et qui dit plaisir, dit performances. Ce ne sera pas forcément une médaille. Mais je serai devant."
"C'est fou. Une journée incroyable", a de son côté lancé Robin Duvillard (3e relayeur/libre). A Sotchi, lors des JO, il y avait moins d'ambiance dans le public. On n'est pas près d'oublier ce qu'on a vécu à Falun devant cette foule. Ca prenait aux tripes. Maurice m'a placé en très bonne position. Il fallait que je reste dans le top-3 en pensant laisser le Russe bien derrière.
Le troisième relais est souvent déterminant. J'ai donc travaillé pour creuser l'écart. Chapeau à Adrien qui n'a pas été impressionné par les Suédois et les Norvégiens. C'est la médaille de la maturité".