A Annemasse, la votation suisse contre "l'immigration de masse" a placé les travailleurs frontaliers au centre de l’actualité électorale et des Municipales.
Bastion socialiste dans une région très ancrée à droite, Annemasse est très convoitée par l’UMP et par le FN à l’occasion des élections municipales. Mais il est des faux pas qui peuvent coûter chers.
Dans une commune qui compte 9000 travailleurs frontaliers sur 18.000 actifs, la votation du 9 février en suisse voisine est une question sensible. Or Jean-Marie Le Pen, venu soutenir Jean Capasso qui dirige la liste "Annemasse Bleu Marine", a évoqué le référendum suisse contre "l'immigration de masse".
"Ils ont compris qu'ils allaient être submergés par une immigration dont ils n'ont pas besoin parce qu'ils n'ont pas de travail à leur donner", a déclaré le président d'honneur du Front National. Un bel angle d'attaque pour les autres concurrents.
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Les propos de Jean-Marie Le Pen ont d'abord fait réagir le candidat PS et maire sortant, Christian Dupessey, qui mise de son côté "sur une coopération plus forte avec Genève".
Pour se démarquer, le candidat UMP-UDI, Louis Mermet a, lui, décidé d'axer sa campagne sur la proximité. Pour le candidat de droite, "le leitmotiv des Annemassiens, ce sont les difficultés de la vie quotidienne comme la circulation, la sécurité ou l'emploi."