Les équipages sont en pleine préparation pour le 4L Trophy, rendez-vous mythique des étudiants. Les participants prendront la route des dunes marocaines le 19 février. Avant cela, à Archamps (Haute-Savoie), Tiffanie et Léo apprivoisent et chouchoutent leur véhicule surnommé "Choupette".
Dans quelques semaines, Choupette prendra la route du désert marocain. A bord de cette 4L de 1992, Tiffanie et Léo, iront à l'assaut du plus gros rallye du monde : le 4L Trophy. Mais avant de partir à l'aventure, les deux jeunes Haut-Savoyards apprivoisent leur véhicule. Et comprendre la mécanique 4L n'est pas toujours chose aisée quand on est de la génération 2000.
Alors tous les week-ends, ils se mettent au travail avec Jean-Christophe, le père de Tiffanie, mécanicien de profession, donc forcément exigeant. "Il faut qu'ils aient des bases. Il y a une préparation pour conduire dans le sable, baisser la pression des pneus... C'est tout un système qu'ils vont apprendre petit à petit", explique-t-il.
Car c'est la jeune fille qui prendra les manettes de Choupette, le surnom de cette 4L jaune Sirius. Et sa passion ne date pas d'hier : "Quand j'étais petite, avec mon père, je mettais les mains sur les roues, j'aimais avoir les mains noires. C'est depuis toujours".
Quand la jeune fille a lancé l'idée de participer au 4L Trophy, papa se voyait déjà à l'assistance mais il n'en était pas question : trop âgé pour participer à cette compétition réservée aux moins de 28 ans. A défaut de rouler avec les étudiants sur les dunes marocaines, Jean-Christophe se console donc dans l'atelier avec cette vieille dame qu'il bichonne.
"On se débrouillera"
Le professionnel a pensé à tout pour éviter les déconvenues une fois l'équipage lancé sur les pistes désertiques : "On a mis des échappements sur le côté pour ne pas que ça arrache l'échappement arrière d'origine dans le sable, des pare-chocs en tubes, plus costauds, pour qu'ils puissent tirer la voiture si besoin, des plaques de protection en-dessous...", liste le mécanicien.
Mais Tiffanie, qui vit à Archamps près de la frontière Suisse, est lucide. Se lancer dans un tel défi n'est jamais anodin. "On se débrouillera et c'est le but : on veut arriver à la fin, se dire qu'on a galéré mais qu'on y est arrivé", estime-t-elle. A chacun ses trucs et astuces pour se préparer. Et là encore, les méthodes sont une question de génération. "On a pris pas mal de photos des pièces. Si on les démonte, on pourra les remonter", raconte Léo Dupanloup, le co-pilote de Tiffanie.
Photos et tutos d'un côté, expérience et savoir faire de l'autre, le tout formant une équipe déjà gagnante sur le podium de la pugnacité et de la complicité. Tiffanie et Léo ont presque bouclé leur budget grâce à la quinzaine de partenaires qu'ils ont décroché. Dans les jours à venir, ils testeront Choupette sur la neige haut-savoyarde à défaut de sable pour se préparer aux 7.000 kilomètres de désert, de pistes et d'aventures qui les attendent.