PHOTOS. Haute-Savoie : une vingtaine de bébés rapaces sont nés au parc des Aigles du Léman

Pygargues à tête blanche, condors, grands ducs de Sibérie... Une vingtaine de bébés sont nés en avril au sein du parc des Aigles du Léman, le plus grand parc de rapaces d’Europe, à Sciez, en Haute-Savoie.

Chino n’a que quelques jours, mais déjà un sacré appétit. Comme tous les bébés rapaces de la nurserie du parc des Aigles du Léman, ce condor, éclos fin avril, est nourri quatre fois par jour. Eva Meyrier, biologiste du parc implanté à Sciez (Haute-Savoie), prépare le festin des petits pensionnaires qu’elle leur sert à heure fixe. Ils sont une vingtaine nés en quelques semaines et parmi eux, des espèces rares comme le grand-duc de Verreaux, originaire d’Afrique.
 


Sagement installé sous une lampe à chaleur, avec un volatile en peluche pour lui tenir compagnie, ce bébé hibou va engloutir en quelques bouchées trois souris sous le regard amusé d’Eva. "C’est la première année qu’on a un grand-duc de Verreaux alors on est assez contents. Il a un petit doudou pour lui tenir chaud quand il a froid. En plus, comme il n’est plus avec ses parents, il peut se coller contre sa peluche et avoir l’impression de ne pas être abandonné", note la biologiste.
 

Grand-duc de Sibérie, pygargue à tête blanche, vautour de l’Himalaya... Tous sont venus agrandir une famille de quelque 250 rapaces représentant environ 80 espèces. Une diversité qui fait la richesse des Aigles du Léman. Depuis son ouverture en 1997, ce parc de 9 hectares est un lieu privilégié de sauvegarde et de conservation du monde des rapaces. Jacques-Olivier Travers a créé ce centre unique en Europe dans le but de permettre la reproduction d’espèces parfois menacées.
 

"On est toujours contents d’avoir des naissances, car c’est le but d’un parc zoologique. Nous sommes là pour préserver ces espèces, garder un maximum de patrimoine génétique diversifié en captivité et là, on en a le meilleur exemple avec ces jeunes qui ont tous un peu plus d’un mois. Tous se portent bien ! C’est une bonne année en matière de reproduction. On a eu beaucoup de naissances, dont plusieurs espèces qu’on n’avait jamais réussi à voir se reproduire", s'enthousiasme-t-il.
 

 

L'inquiétude des parcs animaliers


D’habitude, la volière de 18 000 m² accueille chaque jour des centaines de visiteurs parmi lesquels beaucoup de groupes scolaires qui viennent admirer une soixantaine d’oiseaux planant librement au-dessus de leur tête. "D’ordinaire, en mai et juin, nous recevons environ 10 000 écoliers, sans compter les familles... Avec la crise sanitaire, le parc est forcément fermé au public. Mais grâce à nos grands espaces, nous sommes capables de respecter les barrières de distanciation et nous espérons pouvoir rouvrir courant juin, explique Jacques-Olivier. C’est vital, car entretenir les installations, nourrir les oiseaux, tout cela coûte cher ! Une partie de nos salariés sont actuellement en chômage partiel. La saison d’été, avec nos spectacles de fauconnerie, correspond à notre pic d’affluence. Le parc emploie alors 23 personnes. Mais cet été, nous risquons de fonctionner avec la moitié des effectifs."
 
L’inquiétude est bien là, mais elle n’a pas entamé l’enthousiasme et le sourire de ce passionné que le monde entier a découvert à travers les exploits de ses aigles Victor et Darshan survolant le massif du Mont-Blanc, Paris ou Dubaï caméra sur le dos pour nous offrir des images époustouflantes.

Sa préoccupation devant cet avenir aux contours incertains est aujourd’hui partagée par l’ensemble des parcs animaliers de la région, comme le safari-parc de Peaugres en Ardèche, le Domaine des Fauves de Fitilieu en Isère, le Parc des Oiseaux de Villard les Dombes dans l’Ain, l’Espace Zoologique de Saint-Martin-la-Plaine dans la Loire ou encore le Parc Animalier d’Auvergne à Ardes, dans le Puy-de-Dôme. Une situation qui touche également tous les parcs d’attraction et d’activités culturels de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
 

 
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