C'est un beau sauvetage qu'ont réalisé 3 pisteurs secouristes de la Clusaz, en Haute-Savoie. Encordés, ils ont réussi à récupérer une brebis prise au piège par la neige à 2000 mètres d'altitude. Elle survivait sur un carré d'herbe depuis 3 mois.
Trois pisteurs secouristes viennent d'effectuer un sauvetage périlleux et pour le moins original à la Clusaz, en Haute-Savoie. Mathieu Lavenu et ses collègues ont récupéré une brebis prise au piège par la neige à 2000 mètres d'altitude.
Les messages de félicitations et de remerciements affluent sur le téléphone de Mathieu et sur sa page Facebook. Beaucoup sont émus par ce secours un peu particulier qui a permis de sauver l'animal, sans doute coincé là depuis plusieurs semaines. "Elle n'a pas pu redescendre au moment du retour des troupeaux dans la vallée et elle s'est retrouvée coincée" raconte Mathieu Lavenu. A 2000 mètres d'altitude, prise au piège entre 2 barres rocheuses dans la combe de Borderan au dessus de la Clusaz, la brebis a réussi à survivre pendant toute ces semaines grâce à un petit carré d'herbe.
C'est pendant les vacances de Noël qu'il a été prévenu par l'office du tourisme, lui même averti par des promeneurs, de la présence de cette brebis. Après l'avoir repérée dans la combe de Borderan au dessus de la Clusaz, et approché les jours suivants, Mathieu a pris la décision de la faire redescendre. "Quand on a vu que le mauvais temps arrivait, on a décidé d'aller la chercher".
Ce mardi matin, Mathieu et deux collègues pisteurs, Frédéric Allabert et Pierre Hudry-Clergeon, se sont équipés et sont donc partis à l'assaut de la montagne. Un secours "technique", qui a nécessité de grimper, puis de descendre une paroi en rappel avant de parvenir jusqu'à l'animal. Mathieu raconte la suite : "on a réussi à l'attraper, puis on l'a mise dans un filet pour la remonter".
Une fois au sommet de la paroi, les pisteurs ont installé la brebis, "puis on la redescendue dans une barquette", l'outil utilisé normalement pour évacuer les personnes blessées sur les pistes.
La brebis a été par la suite rendue à son propriétaire. Affaiblie mais en forme, elle devait rejoindre son troupeau.
Une belle aventure, qui se termine bien, pour Mathieu et ses 2 collègues. Selon eux, l'animal n'aurait pas survécu aux -10 degrés relevés ces derniers jours à cette altitude : "ça nous embêtait de voir une bête souffrir et on est content qu'elle puisse dormir au chaud" !