Près du quart des espèces florales menacées dans la région Rhône-Alpes

Urbanisation croissante, pratiques agricoles intensives, pesticides: près d'un quart des espèces florales sont menacées en Rhône-Alpes, selon une "liste rouge" établie par les Conservatoires botaniques nationaux des Alpes et du Massif central.

Développées au niveau mondial par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), ces "listes rouges" permettent d'évaluer les risques d'extinction d'espèces.

Deuxième région française par sa superficie (43.700 km2), la région Rhône-Alpes possède à elle seule une très grande richesse floristique avec 4.137 espèces (dont 3.183 indigènes), soit 60 à 75% de la flore de France métropolitaine.

Mais "23% des espèces sont menacées et connaissent une forte régression, les principales raisons étant l'urbanisation, l'intensification des pratiques agricoles et les pesticides", a résumé lundi lors d'une conférence de presse Nicolas Guillerme, responsable de l'antenne Rhône-Alpes du Conservatoire botanique national (CBN) du Massif Central.

Parmi les plantes menacées en Rhône-Alpes figurent par exemple le "Narcissus dubius" (Narcisse douteux), une fleur à pétale blancs, ou l'"Anacamptis laxiflora", une orchidée des prairies humides qui semble avoir déjà disparu de Haute-Savoie.

"Nous lançons un vrai SOS flore menacée. On ne parle pas de Guyane ou des pays tropicaux, cela se passe en Rhône-Alpes, à côté de chez nous!", a ajouté Alain Chabrolle, vice-président délégué à la Santé et à l'Environnement au conseil régional de Rhône-Alpes.

Grâce à cette liste rouge, dont la réalisation a été soutenue par la région et l'Etat, il souhaite notamment que les plans locaux d'urbanisme (PLU) prennent en compte ces données (répertoriées sur le site internet www.pifh.fr) et que les systèmes dits de "compensation" aux atteintes au patrimoine naturel, lors de projets d'aménagement, soit améliorés.

"Nous sommes de plus en plus sollicités pour assurer ces suivis de compensation lors de projets d'aménagement, il y a un véritable progrès dans ce domaine-là", a toutefois relevé Bertrand Lienard, directeur du Conservatoire botanique national alpin.

Les listes rouges n'ont pas de portée réglementaire mais peuvent servir de base à l'élaboration de lois et décrets visant à préserver les espèces.

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