Une centaine de dossiers de demande d'aide à la protection ont été formulée en 2014 en Haute-Savoie, révèle la préfecture. Un chiffre en hausse par rapport à 2013, alors que la meute présente dans le département a diminué.
Le conflit entre les loups et les éleveurs s'amplifie-t-il en Haute-Savoie ? Le préfet Georges-François Leclerc présidait, vendredi 13 juin, le comité départemental loup. Une réunion pour parler de la situation du loup, espèce protégée, des dommages qu'il cause aux troupeaux, et des perspectives pour l'été.
Des "efforts de protection"
Il a ressort d'abord que les demandes d'aide à la protection formulées en Haute-Savoie sont plus nombreuses en 2014 - "environ 100" - qu'en 2013. "Les éleveurs maintiennent leurs efforts de protection", constate la Préfecture.
Les autorités rappellent toutefois qu'il est possible de protéger les troupeaux "d'abord par la mise en oeuvre de moyens techniques". Ce n'est que "si nécessaire", "sur autorisation de l'Etat" et en situation "de défense", que les éleveurs peuvent tirer sur un loup.
Le nombre de tirs de prélèvements pourrait toutefois, lui, "être augmenté", annonce la Préfecture, alors que le plan loup 2013-2017 tend déjà "à rendre plus rapides et plus efficaces les interventions sur les loups par tir de défense dans les zones où les attaques sont probables".
Un loup pourtant moins menaçant ?
En France, le loup a élargi son territoire. Le Préfecture de Haute-Savoie révèle ainsi que l'animal s'est implanté dans six nouveaux départements : Aude, Ardèche, Ariège, Bouches du Rhône, Meuse, Haute-Marne.
Est-ce le signe d'un besoin supplémentaire de protection ? En France, pas forcément : "le niveau global des dommages n’a pas augmenté", affirme la Préfecture. En Haute-Savoie, encore moins : l'Etat signale que "l'effectif de la seule meute installée sur le territoire serait en baisse".