Paru le 24 janvier dernier dans le quotidien " Le Nouvelliste", l'encart de l'UDC, l'Union Démocratique du Centre du Valais, parti populiste suisse, montre une femme en train de pleurer car elle ne peut pas payer son loyer. Depuis la polémique enfle en Valais et en Suisse.
"Maria, mère de famille, ne peut plus payer son loyer...l'Etat paie 650 000 FS par mois pour les loyers des migrants " Suivie du slogan "Le Valais d'abord !", cette affiche parue dans la presse suisse déclenche la colère parmi les habitants de ce canton prospère et sans difficulté. Un appel à une manifestation citoyenne a même été lancé, chose rare en Suisse, pour le 18 février prochain.
Bénévole au centre Suisse-immigrés, Anne-Christine Willa reproche aux politiques de l'UDC de diviser les gens et de répandre la haine, au lieu de trouver des solutions à leur détresse.
De son côté le vice-président de l'UDC qui apparaît en photo en bas de l'affiche, dit s'en désolidariser. Oskar Freysinger parle à la fois de l'immigration comme "une industrie où on ne contrôle plus correctement qui entre et dans quelles conditions", affirme que "l'intégration a échoué dans de nombreux pays" et qu'en Suisse "où vivent 25% d'étrangers ça se passe bien".
Pour le sociologue Gabriel Bender, on reconnaît là la stratégie provocatrice de l'UDC, qui consiste à importer les problèmes de l'extérieur dans ce canton paisible et très conservateur qui n'en connaît pas.
Reportage d'Ingrid Pernet-Duparc et Serge Worreth