Tous les coureurs du Tour de France ont été testés négatif au Covid-19 dimanche soir. Trois cyclistes, dont l'Isérois Geoffrey Bouchard, ont déjà dû abandonner la course depuis le départ du Danemark après avoir été infectés par le virus.
L'inquiétude retombe. Les coureurs du Tour de France ont passé un test de détection du Covid-19 qui a donné un résultat négatif pour l'ensemble du peloton dimanche 10 juillet, a annoncé l'Union cycliste internationale (UCI). Les tests ont été pratiqués à l'issue de la 9e étape entre Aigle et Châtel, avant que les coureurs n'observent une journée de repos à Morzine, en Haute-Savoie.
Alors que l'inquiétude commençait à gagner l'organisation de la Grande Boucle, l'UCI insiste sur le respect des gestes barrières : "Les règles mises en place depuis deux ans dans l'intérêt de la santé et de la sécurité de chacun continuent de s'appliquer. Il s'agit notamment de l'obligation de porter un masque, de maintenir une distance physique suffisante et de se désinfecter fréquemment les mains", écrit-elle dans un communiqué.
Trois coureurs ont dû quitter la course depuis le départ du Danemark, après avoir subi un test anti-Covid positif. L'Isérois Geoffrey Bouchard (AG2R Citroën) et le Norvégien Vegard Stake Laengen (UAE), un équipier du maillot jaune slovène Tadej Pogacar, sont partis samedi matin avant le départ de la 8e étape. Le Français Guillaume Martin (Cofidis) les a imités le lendemain matin.
Guillaume Martin critique
Outre les coureurs, les membres de l'encadrement des 22 équipes doivent subir un test à l'occasion de ce jour de repos. La nouvelle vague de Covid, qui touche particulièrement la France, a déjà provoqué des départs dans l'encadrement de plusieurs équipes, tant dans le personnel que dans la direction des groupes. A elle seule, la formation Quick-Step a dû ainsi faire appel à trois nouveaux directeurs sportifs depuis le début du Tour.
Avant le départ de Copenhague, une demi-douzaine de coureurs ont été remplacés au sein de leurs formations respectives. A la suite de la cascade d'abandons enregistrée au Tour de Suisse à la mi-juin, le protocole anti-Covid a été actualisé avant le début du Tour par l'Union cycliste internationale.
Les tests sont obligatoires avant le départ et lors des deux journées de repos de l'épreuve à Morzine et Carcassonne, coureurs et personnels d'équipes compris. En cas de positivité, le protocole prévoit que "la décision d'isolement éventuelle sera prise de manière collégiale par le médecin de l'équipe concernée, le médecin Covid-19 de l'épreuve et le directeur médical de l'UCI".
Dans une interview au journal L'Equipe, Guillaume Martin, qui se sentait en forme, a critiqué ce point du protocole de l'UCI et s'est interrogé sur la définition des critères retenus pour aboutir à une décision : "C'est un grand flou artistique et c'est là où je l'ai mauvaise. J'en étais resté à l'idée que le protocole avait été aménagé de sorte à ce qu'un coureur positif mais asymptomatique puisse continuer. Je pensais entrer dans cette case." Mais, a reconnu le coureur normand, son dernier test PCR "a révélé un 'taux R' assez bas, donc que ma contagiosité était assez élevée".