Tour de France 2022 : trois abandons et des inquiétudes, le peloton menacé par le Covid-19 après la 9e étape

Trois abandons dus au Covid-19 ont émaillé le peloton du Tour de France 2022 lors de ces deux derniers jours. Avant son arrivée à Châtel pour la 9e étape, ce dimanche 10 juillet, l'inquiétude de nouvelles contaminations guette les coureurs et leur équipe.

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Un grand soleil accueille, ce dimanche 10 juillet, les coureurs du Tour de France pour leur retour en France du côté de Châtel. Le petit village, situé à quelques virages en épingle de la Suisse, s'est mis aux couleurs estivales et à celles de la Grande Boucle pour recevoir la 9e étape. Le public est venu en nombre pour le retour de l'épreuve dans la station, 47 ans après son dernier passage.

Les parasols, les glacières et les chaises étaient de sortie dès la fin de matinée. Mais un nuage est venu menacer toute l'ambiance. Un nuage que les coureurs, l'organisation et le public pensaient ne plus voir : le Covid-19.

Depuis deux jours, les abandons s'enchaînent. Le dernier en date : le Français Guillaume Martin. "Après un double test positif réalisé ce samedi en interne par le médecin de l'équipe sur Guillaume Martin, le staff de Cofidis (son équipe, ndlr) a pris contact avec l'UCI (Union cycliste internationale) et ASO (la société organisatrice, ndlr). Un test PCR réalisé dans l'urgence ce dimanche matin par l'unité mobile d'ASO a confirmé sa positivité. Conformément au règlement et en accord avec les médecins UCI et ASO, Guillaume Martin ne prendra pas le départ de la 9e étape", explique un communiqué de son équipe.

L'inquiétude grandit dans le peloton

La veille, le virus avait déjà touché le jeune Isérois Geoffrey Bouchard : "Cette nuit, il avait des symptômes. Il n'était donc pas question qu'il reparte dans ces conditions. On essaye de prendre le maximum de précaution pour éviter que tout cela se diffuse, mais on sait que dans la société aujourd'hui, c'est assez compliqué. On côtoie des gens tout au long de la journée, dans les hôtels, sur le bord de la route… Tout le monde n'a pas le masque, alors forcément, cela peut poser des soucis", expliquait Vincent Lavenu au micro de France Télévisions.

"On a tous le couperet au-dessus de la tête. Il me semble que des coureurs dans le peloton ne sont pas forcément très en forme. Est-ce qu'ils ont des symptômes ou pas de symptôme ? Nous, nous ne prenons pas de risque : le moindre petit symptôme, on l'écarte", a-t-il poursuivi.

Un sentiment d'inquiétude partagé par le maillot jaune, Tadej Pogacar, après l'arrivée. Le Slovène a dû se séparer d'un de ses coéquipiers, Vegard Stake Laengen. "Malheureusement, nous ne sommes pas épargnés. Nous ne pouvons pas risquer de courir malade. C'est un risque très important, nous devons le prendre au sérieux", a réagi le champion en titre.

Un protocole trop allégé ?

A l'entrée de Châtel, aucune consigne, aucune restriction. Comme dans l'ensemble de l'espace public, le port du masque n'est plus obligatoire. Dans le cœur du village, à quelques mètres de l'église, les spectateurs se sont rassemblés en nombre pour assister au passage des coureurs, 5 kilomètres avant l'arrivée. La plupart ne portent pas de protection. Seules quelques personnes âgées prennent des précautions.

Contrairement aux deux précédentes éditions, aucune jauge n'est imposée dans les villages de départ ou d'arrivée. En 2021, seules 4 000 personnes, avec un pass sanitaire obligatoire, pouvaient assister aux finish lors de certaines étapes.

Cette année, le protocole fourni par l'UCI est allégé. Il permet aux coureurs asymptomatiques de poursuivre la Grande Boucle. La décision d'isoler ou d'exclure une personne positive n'est pas automatique. Mais, elle sera prise collégialement avec les médecins des équipes, du Tour et le directeur médical de l'UCI. Jusqu'alors, si un cycliste était testé positif, le règlement l'obligeait à quitter la course. 

"Les messages que l'on fait passer aux coureurs, c'est de refuser les selfies et les autographes. On n'imaginait pas ça il y a encore un mois, c'est comme ça, il faut faire avec", a déclaré le directeur du Tour, Christian Prudhomme, au départ de la Grande Boucle.

Il faudra des perches, des masques.

Christian Prudhomme, avant le départ du Tour, le 30 juillet.

"Le Tour de Suisse a été un vrai avertissement pour les équipes quand, à la surprise générale, une trentaine de coureurs ont dû rentrer chez eux. Sachant que le Tour de France est essentiel pour elles, les équipes ont serré la vis."

"Il faudra des perches, des masques", avait-il ajouté en invitant au respect des gestes barrières pour approcher les coureurs. "On va distribuer 40 000 masques aux accrédités appelés à parler aux coureurs qu'il faut évidemment protéger."

Mais face à la récente recrudescence du Covid-19 dans le peloton, les consignes pourraient-elles être amenées à changer ? Contactée, l'organisation de la course n'a pas souhaité communiquer et indique être en conformité avec les consignes fournies par l'UCI. Ces dernières demandent notamment des tests à l'ensemble des équipes lors des journées de repos. La première est prévue lundi 11 juillet, à Morzine. L'occasion, peut-être, de dresser un premier diagnostic du Covid à l'intérieur du peloton.

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