Ce 8 juillet, le procureur d'Annecy, Éric Maillaud, révèle deux enquêtes récemment menées par la Section de recherche de Chambéry. Deux pistes qui se sont révélées fausses mais une volonté des autorités de montrer qu'elles n'abandonnent pas les recherches, après un an et demi d'enquête.
L'affaire de la tristement célèbre tuerie de Chevaline refait parler d'elle. En fait, c'est plutôt le procureur d'Annecy, Éric Maillaud, qui souhaite en reparler. Il apprend dans une interview accordée au Dauphiné Libéré que la section de recherche de la gendarmerie de Chambéry a récemment exploré deux nouvelles pistes: un Irakien, suspecté d'avoir été engagé comme tueur à gages et la mort douteuse d'un ex-mari caché.
Rappel des faits:
La piste d'un tueur à gage Irakien
Voilà un an et demi que la Section de recherche de Chambéry enquête sur l'affaire. Deux pistes ont récemment été explorées. La première concerne un Irakien de 35 ans, connu de la justice pour de nombreux faits de délinquance. Lors d'un séjour en prison, il aurait mentionné à son co-détenu qu'il s'était vu «proposer un contrat visant un Irakien vivant à Londres pour la somme de 100.000 euros.»Les enquêteurs sont sur le coup. Ils attendent que le suspect se rende en France pour régler des affaires concernant son divorce et lui tombent dessus. Après trois jours de garde à vue, ils apprennent que l'homme était en réalité en Suisse au moment des faits. Cependant, ils n'excluent pas qu'il ait joué un rôle dans cette affaire.
La piste de la mort suspecte d'un ex-mari caché
Autre piste. La mère de famille, Iqbal al-Hilli, morte lors du drame, a été mariée, sans que personne ne le sache, à un autre homme, un chirurgien-dentiste, alors qu'elle séjournait aux États-Unis, en 1999. Elle divorce peu de temps après. Mais ce qui retient l'attention des enquêteurs, ce n'est pas cette histoire d'adultère. Il se trouve que l'ex-mari de la victime est mort exactement le même jour que la tuerie de Chevalines, le 5 septembre 2012. Les médecins révéleront plus tard que ce n'est qu'un hasard. L'homme est mort d'une crise cardiaque.Deux pistes explorées donc,sans succès. Si Éric Maillaud,le procureur d'Annecy, a tout de même tenu à ce qu'elles soient rendues publiques, c'est qu'il souhaite "Montrer que nous ne baissons pas les bras. Une équipe travaille toujours à temps plein sur cette affaire."
Interview du procureur au micro de Maxence Regnault et Christian Mathieu: