Le jeune homme encagoulé, qui s'est introduit dans le lycée Guillaume Fichet de Bonneville (Haute-Savoie) pour y crier "Allah Akbar", ce jeudi 11 janvier, a "entièrement reconnu les faits", a indiqué le parquet ce vendredi. Il a agi à la suite d'un pari "orchestré avec un autre mineur" dans le but de faire parler sur les réseaux sociaux.
Lors de sa garde à vue, l'adolescent de 16 ans a "entièrement reconnu les faits et fait part de ses regrets, indiquant ne pas avoir mesuré les conséquences de ses agissements", rapporte Karline Bouisset, procureure de la République de Bonneville, ce vendredi 12 janvier.
Ce jeudi 11 janvier, à 15 heures, un jeune homme encagoulé s'est introduit dans une classe du lycée Guillaume Fichet à Bonneville, "pour y crier 'Allah Akbar'", avant de quitter les lieux. Des centaines d'élèves et professeurs ont été confinés le temps d'une importante opération de la gendarmerie. Toutes les personnes ont finalement pu quitter les lieux en début de soirée.
La garde à vue a donc permis de confirmer les motivations du jeune homme résultant "d'un pari orchestré avec un autre mineur", a communiqué la procureure. Elle a également précisé que l'objectif était de "faire parler sur les réseaux sociaux".
Un autre mineur impliqué dans le pari mis en garde à vue
L'expertise psychiatrique du mineur de 16 ans sollicité par le parquet "n'a mis en évidence aucune pathologie psychiatrique ni signe de dangerosité", a indiqué Karline Bouisset. Elle a ajouté "qu'aucun signe de radicalisation violente n'a été mis en évidence".
Les élèves de la classe concernée et leur professeur ont été entendus et examinés par le médecin légiste de l'unité médico-judiciaire de la Haute-Savoie. "Des incapacités totales de travail de 1 à 3 jours ont été établies pour une majorité des élèves", raconte la procureure.
La garde à vue du jeune homme se poursuit et va être "prolongée en fin de journée" par le parquet. Le mineur avec lequel le pari a été pris, a été interpellé et mis en garde à vue ce vendredi à 16h30, informe le parquet, "pour complicité par instigation d'apologie du terrorisme et de violences aggravées".