"Une reine tire sa révérence" : après 17 ans de carrière, Tessa Worley, la grande dame du ski alpin, prend sa retraite sportive

A 33 ans, la skieuse du Grand-Bornand se retire du circuit mondial avec l'un des plus beaux palmarès du ski français. La Haut-Savoyarde a fait du géant son royaume, avec deux titres de championne du monde et deux petits globes de la spécialité.

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Vous ne verrez plus son petit gabarit dans un portillon de départ, Tessa Worley raccroche les skis après 17 ans passés au plus haut niveau. La skieuse du Grand-Bornand a mis un terme à sa carrière ce dimanche à l'issue du géant des finales de la Coupe du monde de ski alpin à Soldeu, en Andorre.

L'annonce a été faite par la fédération française de ski, à l'issue de la course remportée par Mikaela Shiffrin et que Tessa Worley a terminée à la 11e place.

Reine au royaume du géant

Double championne du monde de géant (en 2013 et en 2017), Worley a pris le départ de 254 courses sur le circuit mondial dans sa carrière, pour 36 podiums dont 16 victoires.

 "Une reine tire sa révérence, merci pour tout Tessa Worley", a écrit sur Twitter la Fédération française de ski.

La plus longue carrière de l'histoire

Née en octobre 1989, Worley a eu la carrière la plus longue de l'histoire du circuit féminin de la Coupe du monde, étalée sur plus de 17 ans. Elle avait signé une première victoire en novembre 2008 à Aspen aux États-Unis, à seulement 19 ans. Depuis, elle n'a plus quitté le cercle des meilleures skieuses du monde en géant, sa discipline favorite.

La Haut-savoyarde, qui a grandi entre le Grand-Bornand et Mount-Lyford en Nouvelle-Zélande, a subi plusieurs blessures, notamment au genou droit en décembre 2013, qui l'avait privée des Jeux olympiques de Sotchi alors qu'elle était au sommet.

Seule la médaille olympique manque à son armoire à trophées garnie de quatre médailles mondiales individuelles : or du géant en 2013 et 2017, bronze du géant en 2011, bronze du parallèle en 2021.

Elle compte également deux petits globes du géant, glanés en 2017 et en 2022, ce dernier lors des finales de la Coupe du monde en France à Méribel l'an passé.

Au carrefour des générations, Worley a skié contre les légendes Tina Maze, Lindsey Vonn et Anna Fenninger avant d'être opposée pendant des années à Viktoria Rebensburg et Lara Gut-Behrami, jusqu'à la meilleure skieuse de l'histoire Mikaela Shiffrin.

La question de la succession

Depuis plusieurs saisons, Worley était quasiment la seule skieuse française à jouer les victoires régulièrement, une pression qu'elle a toujours parfaitement assumée, alors que ses coéquipières Coralie Frasse-Sombet et Nastasia Noens arrêtent aussi, en plus des adieux chez les hommes d'une autre figure, Johan Clarey.

Au moment de partir, la question de sa succession se pose, alors qu'une nouvelle génération pointe doucement le bout de ses spatules, notamment menée par Marie Lamure.

Pendant toutes ces années effrénées sur les pentes glacées, jamais Tessa Worley n'a revu le Mount Lyford. "Après ma carrière, j'y retournerai, c'est sûr", avait-elle promis à l'AFP en 2021.

Avec AFP.

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