Deux trentenaires ont été mis en examen, ce mercredi 5 février, par le procureur de la République de Bonneville. Ils sont soupçonnés d'avoir violenté leur grand mère paternelle, la semaine dernière. Des faits dont ils répondront devant le tribunal correctionnel à la fin du mois.
Une histoire d'argent et de succession qui dégénère au sein d'une famille. C'est ce qui s'est passé la semaine dernière à Bonneville et qui va bien au-delà d'une simple brouille où l'on ne s'adresse plus la parole.
On explique mal pourquoi ce frère et cette soeur, sans antécédents judiciaires connus, bien insérés dans la société, en sont arrivés là. Car c'est tout à fait sciemment qu'ils ont décidé, mercredi 29 janvier, de s'en prendre à leur grand-mère paternelle âgée de 76 ans. Il la surprennent, dans la rue, près du cabinet médical où elle avait rendez-vous pour le suivi de ses problèmes cardiaques.
Intimidations et violences
Les deux trentenaires l'obligent à monter dans leur voiture où ils la séquestreront pendant plusieurs heures. Ils veulent récupérer les clés d'un bien immobilier ayant appartenu à leur père (le fils de la victime), récemment décédé. A force d'intimidations, de violences verbales et de bousculades, ils lui extorquent un chèque de 5000 euros et lui volent également 700 euros en liquide qu'elle avait sur elle avant de la laisser, choquée, dans le rue. La mamie se rend à l'hôpital où elle raconte son histoire.
Selon le procureur de la République de Bonneville, devant lequel ils ont été déférés ce mercredi matin, c'est un problème de liquidation de la succession du père qui serait à l'origine de ce qui ressemble fort à coup de folie. Plutôt à tort qu'à raison, les agresseurs se sont persuadés que leur grand-mère avait matériellement profité de son fils (leur père) et qu'elle devait donc participer, d'une façon ou d'une autre, au règlement des frais de succession. C'est alors qu'ils ont imaginé de la séquestrer.
Renvoyés devant le tribunal correctionnel
Mis en examen pour séquestration, violences et vol aggravé (entre autres), les deux petits-enfants ont également été placés sous contrôle judiciaire. Ils sont convoqués devant le tribunal correctionnel de Bonneville, le 27 février. Ils encourent théoriquement jusqu'à 10 ans de prison.