VIDEO. Covid-19, un an après: "A la frontière franco-suisse, on a enfin pris en compte la spécificité transfrontalière"

De part et d'autre de la frontière franco-suisse, le confinement généralisé a littéralement coupé les familles en deux. Un épisode historique qui a mobilisé riverains et élus et qui a permis "qu'aujourd'hui soit prise en compte, et comprise la spécificité de ce bassin de vie".

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Il y a un an, la Suisse fermait ses frontières. Une mesure historique, du jamais vu depuis la 2nde guerre mondiale. Des contrôles très stricts étaient mis en place.

Cela a bouleversé la vie des habitants qui partagent un même bassin de vie. Et les élus, "qui travaillent à construire un territoire uni à cheval entre la France et la Suisse", ont tout fait pour que cela ne se reproduise pas.

 

"Ca a été très dur à vivre pour tout le monde sur ce territoire, les français et les Suisses sont très mélangés, dans leur familles, leurs amitiés, leur mode de vie, on traverse tous les jours la frontière à tout propos, sans même s'en rendre compte, et oui, on avait des familles coupées en deux, désespérées de ne plus pouvoir se retrouver, les Anciens disaient que même en temps de guerre, la frontière n'avait pas été aussi bétonnée" analyse Gabriel Doublet, président d'Annemasse Agglo, mais aussi maire de St-Cergues.

 

Ce 17 mars 2021, la routine a bel et bien repris pour les gardes frontières suisses. On est bien loin du 17 mars 2020. Il y a un an, la Suisse instaurait des contrôles systématiques: seuls les Suisses ou les travailleurs transfrontaliers pouvaient entrer dans le pays.

Ces mesures de restriction sans précédent avaient bouleversé la vie quotidienne de part et d'autre de la frontière, à commencer par des petits détails de la vie courante "les Français qui avaient l'habitude de venir acheter des cigarettes ou prendre de l'essence ne pouvaient plus d'un coup le faire, à vrai dire même si la frontière existe physiquement, elle s'est depuis longtemps gentiment effacée dans les esprits, avec les transports publics du Grand Genève, les habitudes de consommation ou de loisirs, mais tout cela n'était plus possible" explique Donatella Del Vecchio, Porte-parole de l'Administration fédérale des douanes suisses.

A l'époque 130 douanes secondaires, les petits postes frontières, avaient même été fermés par des blocs de béton, installés dans la nuit, séparant parfois familles et amis.

Alors quand la deuxième vague est arrivée, Gabriel Doublet, le maire de St Cergues et président de l'agglomération d'Annemasse s'est mobilisé, avec d'autres pour défendre le grand Genève, ce bassin de vie à cheval entre deux pays : "les élus locaux Suisses et Français se sont battus, ont fait du lobbying partout où ils le pouvaient, et les efforts ont payé, puisque lors du second confinement, les habitants du bassin pouvaient rayonner 30 kms autour de chez eux, pour aller faire leurs courses ou voir des proches, même au-delà de la frontière. Le gouvernement français a fini par comprendre et prendre en compte la spécificité de cette zone transfrontalière.

Au total, 110 000 personnes ont été refoulées à la frontière suisse entre le 17 mars et le 15 juin jour de réouverture des frontières.

Aujourd'hui, les conditions d'accès se sont assouplies côté Suisse, mais elles se sont renforcées côté français : un test  PCR de moins de 72 heures reste obligatoire pour les personnes en provenance de Suisse.

 

 

Soignants, malades, commerçants, employés de supermarché, artistes, élus ou encore parents : nous les avions rencontrés il y a un an. Aujourd’hui ils nous racontent leur année Covid. Pour les découvrir, cliquez sur un point, zoomez sur le territoire qui vous intéresse ou chercher la commune de votre choix avec la petite loupe. 


 

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