À quelques jours des Jeux Paralympiques, cinq résidents du centre médicalisé "L'arbre de vie" à Machilly en Haute-Savoie se rendront à Paris assister à certaines épreuves. En attendant le grand départ, ils s'entraînent au basket fauteuil.
Trois fois par semaine les résidents ont rendez-vous au premier étage dans une salle qui fait office de gymnase. Le maître mot : adaptation. Il se conjugue très souvent avec système "débrouille". Tamara, Flon Simoneau est enseignante en activités physiques adaptées. Elle organise des séances sportives en fonction des besoins et des envies de chacun.
Certains résidents étaient très actifs et sportifs au sein de club. Aujourd'hui, ces personnes sont toutes atteintes de maladies neurodégénératives ou de lésions cérébrales. "Ce n'est pas parce que l'on est en fauteuil ou réduit physiquement qu'il ne faut plus bouger", explique Chantal Chessel, la directrice adjointe de la résidence médicalisée "L'arbre de vie", association Espoir 74.
C'est très important pour eux d'avoir un minium de mouvement. Cela va leur permettre de rester plus autonome et surtout en vie.
Chantal ChesselDirectrice adjointe résidence médicalisée "L'arbre de vie"
Parcours du combattant
En vie avec ses difficultés et ses défis. Les prochains ce seront les JO paralympiques. Cinq résidents vont rejoindre le Stade de France et devenir supporters. Jean-Yves est content de "partager" ce moment. Le voyage aux Jeux Paralympiques est un projet de longue haleine porté par les encadrants comme l'explique Tamara Flon Simoneau : "On a créé une cagnotte en ligne, on a eu beaucoup de participation et 3.000 euros ont été récoltés."
"On n'a pas trop réalisé que c'est dans deux semaines ! Cela fait six mois que l'on travaille sur le projet."
Tamara Flon SimoneauEnseignante en activités physiques adaptées
De vraies athlètes de haut niveau avec entraînement intensif, embûches administratives et recherches de financement. Il ne suffit pas d'avoir de l'audace, de l'énergie et la forme pour s'aventurer aux Jeux Paralympiques. "On a tout d'abord dû prendre un hébergement en dehors de Paris pour pouvoir installer des lits médicalisés par exemple. Les parkings sont loin des lieux de compétition. Cela met beaucoup de freins et demande une énergie particulière", déplore Aurélie Dupont-Bois, cadre socio-éducatif.
Du quatre au six septembre prochain, Jean Yves, Dominique, Roland, Pascal et Jean René seront dans les tribunes du Stade de France. Quant à Pascale, Nicole et les autres derrière leur petit écran pour applaudir les amis à chacun son idole.