Saint-Gervais s'est retrouvé au cœur de la planète cyclisme pendant quatre jours avec le passage des coureurs du Tour de France. Le Département de la Haute-Savoie espère d'importantes retombées économiques.
Un petit selfie ou un autographe. Les fans du Tour de France se sont massé dans les rues de Saint-Gervais (Haute-Savoie) lundi 17 juillet pour le deuxième jour de repos des coureurs. "Il faut vraiment aller à l'avant, sinon on se fait bouger et on n'a pas la place pour prendre des autographes", conseille un jeune amateur de cyclisme.
Dès qu'un coureur sort de son hôtel, il se dirige vers le groupe de fans ravis, récompensés de leur patience et de leurs efforts. "J'ai eu Christophe Laporte, Dylan van Baarle, Sepp Kuss, David Gaudu", liste Armand en montrant son carnet de dédicaces.
Certains ont même décroché le Graal : une photo avec Thibault Pinot, vainqueur de trois étapes sur ce Tour de France, coqueluche du cyclisme français. Une occasion de féliciter leur champion.
"On était sur l'arrivée au Bettex (dimanche), à 200 mètres de la ligne. On a vu les coureurs dans l'effort, c'était impressionnant", raconte un père de famille venu à Saint-Gervais avec ses deux enfants. "A la télé, on a une certaine image mais en direct... Chapeau les gars, ils font un truc énorme", salue la mère de famille normande, montrant sa photo avec le cycliste français.
Quelles retombées ?
Pendant quatre jours, Saint-Gervais-les-Bains, 5 000 habitants à l'année, se retrouve au cœur de la planète cyclisme. Ville d'arrivée, de repos, camp de base pour le contre-la-montre, puis ville-départ : le Département a déboursé 385 000 euros pour cela.
"C'est plusieurs centaines de milliers de personnes qu'on a accueillies, en plus des retombées indirectes. Il y a plusieurs centaines de millions de gens qui ont vu les images, qui vont revenir en vacances", commente le président (LR) du Conseil départemental de la Haute-Savoie, Martial Saddier, qui a commandé une étude afin d'estimer les retombées économiques par rapport au budget investi. "Il n'y a pas de doute que le rapport est démultiplié", assure-t-il.
"Le cadre joue un rôle considérable dans le succès du Tour de France, confirme le directeur de la Grande Boucle, Christian Prudhomme. La France est belle, et elle est particulièrement belle ici où on est à la fois très près du lac Léman, suivant les étapes, et où on a le Mont-Blanc en référence."
Dimanche, 8,7 millions de téléspectateurs ont regardé les coureurs passer la ligne d'arrivée à Saint-Gervais. Un record d'audience dans l'histoire du Tour de France.
