Depuis que le Gouvernement a annoncé la suppression de la plupart des trains de nuit dont les liaisons Paris - Saint-Gervais et Paris - Bourg-Saint-Maurice, ils ne décolèrent pas. Les représentants des usagers ont fait part de leurs solutions, ce mercredi 27 avril, à Annecy.
De quoi parle-t-on?
Ces trains de nuit entre la capitale et les Pays de Savoie circulent à un rythme quotidien en hiver comme en été et les vendredis, samedis, dimanches, soit environ 230 jours dans l'année. Leur exploitation est rationalisée par une circulation jumelée des rames entre Paris et Chambéry puis une séparation à destination de Saint-Gervais et de Bourg-Saint-Maurice. Ce sont des trains incontournables pour l'accès aux vallées de la Tarentaise (gares d'Albertville, Moûtiers, Aime-La-Plagne, Landry et Bourg-Saint-Maurice) et de l'Arve (gares de La Roche-sur-Foron, Cluses, Sallanches-Combloux-Megève et Saint-Gervais). On ne peut en effet compter sur le TGV que les fins de semaine en hiver et les samedis en été. Les stations des Pays de Savoie en ont donc besoin pour faire venir une part non négligeable des touristes.Pour les associations de défense des usagers, la FNAUT et l'Association Rail Dauphiné Savoie Léman, "le Gouvernement commet donc une grave erreur d'appréciation", mettant cet axe en direction des Alpes dans le même sac que les autres trains de nuit. "Or les temps de parcours vers la Tarentaise ne seront éventuellement améliorés qu'avec la section Lyon-Chambéry du Lyon-Turin en 2030 et aucun
aménagement vers le pays du Mont-Blanc n'est prévu."
Des solutions?
Les associations d'usagers veulent bien évidemment le maintien de la ligne et proposent une meilleure utilisation des trains en journée et l'ajout de wagons sans couchette pour les dessertes locales, afin d'assurer une meilleure rentabilité. Ils préconisent aussi l'intégration de cette ligne dans les offres des tour-opérateurs.Reportage Cédric Picaud et Christian Mathieu
Intervenants: Claude Brasier, président de l'Association Rail Dauphiné-Savoie-Léman; Bruno Gazeau, président de la Fédération nationale des associations des usagers des transports; Antoine Fatiga, secrétaire général CGT Transports
En attendant, l'Etat laisse encore 10 semaines aux repreneurs privés pour se manifester. Si aucun candidat ne se présente, la fin du train de nuit en direction des Savoie est programmée pour le 1er juillet.
