Sauf reprise de ces lignes par un autre opérateur que la SNCF, ces liaisons quotidiennes seront interrompues au 1er juillet 2016. Selon les mesures annoncées par le secrétaire d'Etat aux transports, seuls deux trains Intercités de nuit continueront à circuler sur l'ensemble du territoire.
Le secrétaire d'Etat aux transports Alain Vidalies a présenté le 19 février ses arbitrages sur l'évolution des trains Intercités : l'Etat va investir 1,5 milliard d'euros dans de nouveaux trains plus rapides et plus confortables, et supprimer toutes les lignes de nuit, sauf deux. Seules seront maintenues Paris-Briançon et Paris-Rodez-La Tour de Carol "parce qu’il n’y a pas d’alternative de mobilité".
Les explications de Joëlle Ceroni
Intervenants : Alain Vidalies
Secrétaire d'état en charge des transports, Vincent Rolland
Vice-président (LR) Conseil départemental Savoie chargé du tourisme, Bernadette Laclais
Députée (PS) de Savoie
La mesure provoque la grogne des usagers, notamment dans les Alpes où l'Association Rail Dauphiné Savoie Léman rappelle que ces trains qui circulent 230 jours par an "constituent une offre de transport incontournable pour l’accès aux vallées de la Tarentaise (gares d'Albertville, Moûtiers, Aime-La-Plagne, Landry et Bourg-Saint-Maurice) et de l'Arve (gares de La Roche-sur-Foron, Cluses, Sallanches-Combloux-Megève et Saint-Gervais) tout au long de l'année."
Selon son président, Claude Brasier, il n'existe pas d'alternative valable à ces liaisons, et leur maintien est indispensable tant pour des raisons économiques et touristiques qu'environnementales.
"Pour toutes ces raisons, l’ARDSL va se rapprocher des élus pour envisager avec eux comment établir un maintien de cette liaison et envisager les alternatives possibles à la volonté manifeste de la SNCF d’abandonner ces trains. Nous allons ainsi étudier quels autres opérateurs publics pourraient se positionner sur cette relation (chemins de fer italiens THELLO-Trenitalia, chemins de fer russes RZD…)" conclut-il.
Une initiative qui va dans le sens du désengagement de l'Etat défendu par Alain Vidalies, qui refuse le mot de "fermeture" des lignes de nuit. "Le gouvernement décide de ne plus financer ces lignes, mais n’exclut pas leur reprise par des exploitants à leurs propres risques". Le secrétaire d'Etat a annoncé qu'il allait prochainement lancer un "appel à manifestation d’intérêt" , dont les résultats seront annoncés le 1er juillet 2016. D’ici là, les trains de nuit continueront à circuler.