Une avalanche qui s'est produite dans la vallée de Khumbu, près du Mont Everest au Népal aurait emporté trois jeunes alpinistes français, membres du Groupe Excellence Alpinisme National. Des recherches sont en cours pour tenter de retrouver d'éventuels survivants.
L’information, révélée par The Himalayan ce dimanche, a été confirmée par la Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne (FFCAM). Trois alpinistes français sont portés disparus dans dans le secteur du Khumbu près du Mont Everest.
Leurs tentes et leur matériel d'escalade ont été repérés ce dimanche matin sous le mont Ama Dablam par un hélicoptère de secours qui a survolé la zone. Mais pour l'instant aucune trace des alpinistes.
Plus de signe de vie depuis 5 jours
Ils étaient partis le 24 octobre grimper une goulotte en face ouest du Mingbo Eiger (6017m), un sommet proche de l’Ama Dablam. Et avaient prévu 4 jours pour cette ascension apprend-on de la FFCAM. Après une journée entière de repérages à la jumelle pour évaluer les conditions d’enneigement et s’assurer de la fenêtre météo, ils décident de se lancer dans l’ascension. Le 26 au soir, un contact est établi par téléphone satellite depuis le bivouac où les alpinistes sont installés : la première journée d’escalade s’est déroulée sans problèmes. Mais depuis, plus de nouvelles.
Des alpinistes aguerris
Les disparus sont trois hommes, tous âgés d'une vingtaine d'années. Ils appartiennent au GEAN (Groupe d'Excellence Alpinisme National), formation d'élite de la fédération. Depuis sa création en 1991, le GEAN a formé les plus grands alpinistes français, et ses membres ont accompli de nombreuses ascensions et expéditions à travers le monde.
"Le GEAN, ce sont les meilleurs alpinistes français professionnels ou en cours de formation confirme Nicolas Raynaud, président de la FFCAM, ils ne prennent pas les décisions à la légère (...) Il y avait eu un très gros travail de préparation, de repérage sur site" à la jumelle, souligne-t-il. "C'est de l'alpinisme de très haut niveau donc forcément, à ce niveau de technicité et d'engagement, la part de l'aléatoire a des conséquences qui peuvent être beaucoup plus graves".
Les recherches se poursuivent
C’est un hélicoptère affrété par la fédération qui a effectué les recherches et permis de retrouver la trace du matériel des alpinistes. Les recherches d'éventuels survivants se poursuivent même si les espoirs sont minces. L'accès au site est délicat. "L'Himalaya, ce n'est pas les Alpes. On n'envoie pas un hélicoptère qui est sur zone en une demi-heure. En plus on est sur un sommet qui est vierge, qui n'a jamais été gravi, dans un fond de vallée où même les gens du pays ne savent pas comment aller, ce n'est pas si simple de monter une opération de secours", explique Nicolas Raynaud. "Quoiqu'il arrive c'est un accident qui laissera des traces et qui sera dramatique" conclu-t-il.