Dès la semaine prochaine, les opérations non urgentes seront déprogrammées dans les hôpitaux de Lyon et alentours. Cette annonce du directeur de l'ARS fait suite au placement de la ville en zone d'alerte maximale.
Lors du confinement, des malades ont dû attendre pour être soigner. Cette décision douloureuse pour le personnel hospitalier est en voie d'être reconduite face à la diffusion active du virus. Une décision que certains patients, comme lors du confinement, trouveront injuste, pointant du doigt ceux qui ne respectent pas les gestes barrières ou le manque de réactivité du gouvernement.
25 à 30% des opérations non urgentes déprogrammées
Mais la décision est prise, et le directeur de l'ARS (agence régionale de santé) d'Auvergne-Rhône-Alpes l'a annoncé aux côtés du préfet ce vendredi 9 octobre. "Un niveau de déprogrammation de l'ordre de 25% à 30% serait utile dès à présent" a indiqué Jean-Yves Grall. Cette décision fait suite au placement de la métropole de Lyon en zone d'alerte maximale. Le virus du Covid-19 s'y diffuse très activement.Nouvelle hausse des contaminations ces derniers jours
Cette situation était encore inenvisageable il y a quelques jours. Le taux d'incidence du virus était jusqu'alors stable, autour de 240 contaminations (seuil critique à 250 cas) pour 100.000 habitants à Lyon. Mais cette semaine, il a augmenté considérablement, passant à 245 mercredi, à 270 jeudi et 290 ce vendredi."Cette augmentation forte que l'on voit au niveau des contaminations va se traduire mécaniquement par une forte hausse des hospitalisations dans les dix à quinze jours", constate le directeur de l'ARS Jean-Yves Grall. "Tous les établissements, publics et privés, ont vocation à participer à cet effort." Ainsi, tous les hôpitaux de la métropole lyonnaise, mais aussi ceux des villes voisines de Villefranche-sur-Saône (Rhône), de Vienne et de Bourgoin-Jallieu (Isère).
"En fonction de la dynamique de l'épisode", il serait envisageable d'aller "jusqu'à une déprogrammation complète dans les semaines à venir si le besoin s'en faisait sentir", selon le directeur de l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes.Initialement, les HCL (hospices civils de Lyon) ont une capacité de 139 lits en réanimation. 9 lits supplémentaires ont déjà été créés, passant la capacité à 148 lits. À ce jour, près de 95% des lits sont occupés. Et 34,3 % le sont par des patients Covid+.
Le plan d'augmentation des capacités d'accueil des HCL prévoit d'aller jusqu'à 199 lits. Cette augmentation se fait par étapes. Le prochain palier, qui nécessite la déprogrammation de 25 % de l'activité chirurgicale, permettra de passer à 161 lits.