L'idée de prolonger la durée de vie de la centrale nucléaire de Saint-Alban fait frissonner les écologistes de l'Isère

Patrice MAS, le directeur de la centrale nucléaire de Saint Alban a créé la surprise en annonçant cette semaine une série de travaux et son souhait de voir prolonger cette installation jusqu'en 2048. Les écologistes isérois montent au créneau.

A elle toute seule, la centrale nucléaire de Saint-Alban qui a 25 ans représente 2% de la production d’électricité française et 22% de l'énergie consommée dans la région. La demande énergétique étant en constante progression, EDF aurait en tête de prolonger la durée de vie de certaines centrales qui ont fait leurs preuves. Celle de Saint-Alban semble sur la liste si l'on en croit la direction du site qui aimerait décrocher une prolongation de 35 ans.

Pour les écologistes de L'Isère, "cette annonce est un écran de fumée qui vise à faire oublier l'état catastrophique de la sécurité de cette centrale". Ils s'appuient dans leur démonstration sur un rapport de l'Autorité de Sûreté Nucléaire, dont la publication avait fait grand bruit en juin dernier. La promesse de travaux ne semble pas rassurer ces élus.

"Il faudrait déjà que l'exploitant nous éclaire sur les mesures qu'il compte prendre pour enfin répondre aux exigences de l'Autorité de Sûreté Nucléaire dont plusieurs centaines de recommandations sont pour l’instant restées lettres mortes", commente un membre d'Europe-Ecologie-Les Verts.

Au-delà des problèmes de sécurité, les écologistes trouvent que "cette annonce est un coup de poignard à la démocratie, alors que démarre à peine le grand débat national sur la transition énergétique".

Un rappel à l'ordre du président de la République


Le communiqué, notamment signé par Olivier Bertrand, conseiller général de l'Isère et Michelle Bonneton, députée, se termine sur un avertissement au président de la République: "nous rappelons que la participation des écologistes au gouvernement s'est faite sur la base d’un projet prévoyant la diminution de la part du nucléaire de 75 à 50% à l"horizon 2025. Il faudra, pour cela, fermer d’autres centrales que celle de Fessenheim. Pour différentes raisons celle de Saint Alban pourrait faire partie des centrales à arrêter dans les années qui viennent".


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