Lundi 22 juin, un jeune stagiaire qui surveillait temporairement les élèves d'une classe de Champier, a voulu se faire respecter en sortant un couteau et en menaçant les enfants de mort! Ce jeudi matin, il a écopé de 18 mois de prison avec sursis.
##fr3r_https_disabled##L'école privée de Champier, en Isère, a fait parler d'elle il y a quelques années. A l'époque sa fermeture était annoncée. Finalement, l'établissement accueille aujourd'hui trois classes, bientôt quatre. Mais ce n'est pas pour "son sauvetage" que les médias parlent aujourd'hui de l'école. Une scène à peine croyable s'est déroulée dans son enceinte.
Une scène surréaliste
La Mission Locale du secteur avait envoyé un jeune homme de 20 ans en stage dans le cadre d'une réinsertion. A l'heure de récré, l'institutrice a eu un rendez-vous avec une chargée de mission de l'Enseignement catholique. L'entretien s'est éternisé et les élèves sont donc retournés seuls en classe avec le stagiaire. L'agent de service était absente ce jour-là. Les enfants scolarisés en CE2, CM1 et CM2, se sont alors montrés particulièrement agités. Le jeune homme n'a rien trouvé de mieux que de menacer les enfants de les pendre aux arbres et a sorti un couteau pour demander le silence!Au retour de l'enseignante, personne ne bronchait. En fin de matinée, un élève a raconté que le stagiaire leur avait montré son couteau. A la pause déjeuner, les langues se sont déliées et chacun a décrit la scène surréaliste. La directrice de l'établissement a alors demandé au stagiaire de quitter les lieux.
Prise en charge psychologique
Le lendemain, six élèves manquaient à l'appel. C'est là que le corps enseignant a compris l'impact de l'épisode sur les 24 enfants. La chargée de mission de l'Enseignement catholique qui était dans l'école depuis quelques jours, étant également thérapeute, la prise en charge psychologique des "victimes" a été assurée en urgence. Quant à l'institutrice, choquée, elle est en arrêt maladie depuis.Une réunion avec les parents a eu lieu mercredi et une seconde est prévue ce jeudi après-midi avec un psychiatre et un psychologue de la cellule d'urgence médico-psychologique de l'hôpital de Grenoble.
"Nous sommes terrifiés, tout cela est complètement délirant", commente Jean-Romain Plaige, directeur diocésain de l'enseignement catholique.