Vendredi 15 janvier, la FNAIM Auvergne (Fédération nationale de l’immobilier), a dévoilé son bilan de l’année 2020. Une année marquée par les confinements qui ont eu un impact sur les ventes.
C’est un bilan attendu chaque année. Ce vendredi 15 janvier, la FNAIM Auvergne (Fédération nationale de l’immobilier), a levé le voile sur les données de l’année 2020. Depuis cinq ans, les ventes en Auvergne avaient progressé. Les ventes de logements anciens de novembre 2019 à octobre 2020 ont chuté de 5,1% par rapport à l’année précédente. Au total, 19 426 ventes ont été réalisées. Un moindre mal pour le président de la FNAIM Auvergne, Christian Dosmas : « Bien évidemment on s’attendait à une baisse, mais dans ces proportions, certainement pas. On penserait que ça serait bien pire. Il ne faut pas oublier qu’on a dû fermer nos agences pendant 3 mois. Cela représente 25 % du temps et on aurait pu s’attendre à une baisse de 25 %. Or nous sommes restés sur une baisse tout à fait modérée : -5,1 % c’est honorable et satisfaisant ».
Des disparités selon les départements
Les prix ont aussi évolué. Concernant les appartements, il y a des disparités selon les départements. Ainsi, dans l’Allier, le Cantal et la Haute-Loire, entre 2020 et 2019, les prix ont baissé de 4,8 %, avec un prix du m² à 1261 euros, alors qu’ils ont augmenté dans le Puy-de-Dôme de 1,3 %, avec un prix du m² à 2013 euros. Pour les maisons, les prix ont chuté de 6,2 % dans l’Allier, le Cantal et la Haute-Loire avec un prix moyen du m² à 1044 euros et de 6,8 % dans le Puy-de-Dôme, avec un prix moyen du m² à 1452 euros. Christian Dosmas indique : « Le secteur des maisons est très disparate. Il vaut mieux comparer le prix au m² des appartements que celui des maisons ».
Des attentes qui ont évolué
Les souhaits des clients ont aussi évolué en raison des confinements liés à la crise sanitaire. Le président de la FNAIM Auvergne souligne : « Incontestablement on a vu une transformation des critères de sélection, de choix. Les acquéreurs souhaitent aujourd’hui plus d’espace, de volume. Ils privilégient beaucoup l’environnement. Ils sont attirés par les espaces extérieurs, la surface de terrain. Un appartement avec terrasse sera toujours plus valorisé. Cela s’est intensifié avec le COVID 19 ». Le marché des maisons secondaires a lui aussi évolué. Christian Dosmas précise : « On peut constater, surtout dans des départements voisins, notamment dans l’Allier, que le marché de la résidence secondaire est vraiment reparti. Cela est valable quelle que soit la zone, avec une clientèle tant en locale qu’extérieure à la région ».
L'impact de la crise sanitaire
Désormais, avec un couvre-feu avancé à 18 heures à partir du samedi 16 janvier sur tout le territoire, les professionnels du secteur sont inquiets. Le président de la FNAIM Auvergne précise : « Il faut savoir que l’on représente les agents immobiliers, les syndics et les administrateurs de biens, ainsi que la location saisonnière. Cette dernière est très handicapée. Pour ce qui est de la transaction, on a un protocole très rigoureux qui est destiné à rassurer tout le monde, les clients et les collaborateurs. Il y a de nouvelles façons de promouvoir les biens, sans la visite : on a développé les visites virtuelles et les reportages photo, de manière à ce que la visite devienne l’élément ultime de la décision ». En 2021, les taux d'intérêt devraient rester très bas et continuer de soutenir le marché, avec des conditions d'octroi légèrement desserrées. L'évolution de la confiance des ménages et de leurs revenus est incertaine et sera déterminante. De plus, l'offre de logements à vendre est au plus bas. La FNAIM prévoit que les volumes de vente devraient baisser en 2021 (autour de 900 000 ventes) et que les prix devraient se stabiliser. De légères baisses ne sont pas à exclure dans les villes les plus chères.