Le rideau tombe sur Jazz à Vienne , l'heure est au bilan pour cette 32e édition.
Jazz à Vienne : ambiance festival
Du Docteur House à Trombonne Shorty, en passant par Melody Gradot, Mc Coy Tyner et Al di Meola, il y en a eu pour tous les goûts cette année à "Jazz à Vienne" !
Close samedi 14 juillet à l'aube, la 32e édition de Jazz à Vienne, programmée par son nouveau directeur, Stéphane Kochoyan, a fait la part belle à une nouvelle génération d'artistes mais n'a mobilisé que 160.000 spectateurs toutes scènes confondues.
Le "temps maussade" et le contexte "de crise", selon les organisateurs, ont entraîné une baisse de 10% de la fréquentation du public, qui a également privilégié les scènes gratuites.
Sur les 16 jours de festival, la scène (payante) du théâtre antique, d'une capacité maximale de 8.000 places, a rassemblé la moitié du total du public, soit 80.000 spectateurs.
Côté musique, la "sophisticated lady" Melody Gardot (11 juillet) a fait profiter le public de sa voix exceptionnelle en s'accompagnant au piano ou à la guitare dans un spectacle complet, rythmé par deux batteurs-percussionnistes énergiques, mais toutefois à la limite du maniérisme.
Gregory Porter, solide gaillard d'un bon mètre quatre-vingt-dix ayant dépassé la quarantaine, a montré (2 juillet) son talent en interprétant une musique soul rénovée avec une voix de baryton et le sens du groove qui lui valent déjà d'être comparé aux légendes du genre, Marvin Gaye ou Joe Williams.
Esperanza Spalding, l'une des artistes préférées de Barack Obama (basse et chant - 8 juillet), la chanteuse soul Erykah Badu (30 juin) ou Trombone Shorty (12 juillet) ont eux aussi assuré la relève.
Toutefois, une pléiade de grosses (et vieilles) pointures ont montré leur savoir-faire sur la scène du théâtre antique: Pat Metheny (guitare - 4 juillet), le chanteur Bobby Mc Ferrin accompagné de Chick Corea au piano (29 juin), les pianistes McCoy Tyner, Kenny Barron (2 juillet) ou le doyen Tony Bennett, 85 ans, qui s'est produit sous une pluie fine (13 juillet), ont enchanté les connaisseurs de leurs (très) beaux restes.
Le pianiste Tigran Hamasyan, 25 ans, découvert par Stéphane Kochoyan alors qu'il n'avait que 9 ans, a été le fil rouge de cette 32e édition. Artiste résident, il a animé des master-classes et s'est produit sur les différentes scènes du festival. Sa prestation la plus banale a été malheureusement son passage au théâtre antique, le 4 juillet.
Côté people, le célèbre Dr House du petit écran, l'acteur britannique Hugh Laurie, a montré (12 juillet) un beau tempérament de showman grâce à sa voix grave. Avec son répertoire de boogie, blues et gospels datant des années 1950-1960, le bon docteur avait attiré un public inhabituel de curieux qui s'attendait à voir sa silhouette dégingandée appuyée sur sa fameuse canne.