Suite au viol collectif d'une adolescente samedi 28 janvier à Lyon, trois mineurs viennent d'être mis en examen.
Parmi eux : un mineur isérois de 17 ans, habitant Villefontaine et qui "est bien connu de la police pour des vols, mais pas pour des violences sexuelles", d'après le représentant du parquet.
Les trois adolescents de 15 à 17 ans ont été mis en examen ce lundi 30 janvier pour avoir violé samedi après-midi une jeune fille de 16 ans dans le centre commercial de la Part-Dieu à Lyon, après avoir volé son portable, selon la police et le parquet.
Interpellés samedi 28 janvier au soir, les deux garçons de 15 ans et leur aîné de 17 ans ont été déférés au parquet des mineurs, qui a requis leur placement en détention provisoire, a annoncé le procureur adjoint de Lyon, Jean-Pierre Dages-Desgranges.
La victime, âgée de 16 ans, a déclaré à la police avoir été entraînée par le trio dans une coursive du centre commercial, extrêmement fréquenté le samedi après-midi. Elle a d'abord parlé du vol de son portable, avant de confier s'être vu imposer des attouchements et des fellations.
"Elle était avec une amie, qui ne l'a pas suivie dans la coursive. Il n'y a pas eu de violence physique (de la part des agresseurs, ndlr), mais une contrainte au moins psychologique", a expliqué le chef de la Sûreté départementale, Jean-Marc Rebouillat.
Les trois suspects ont été contrôlés quelques heures plus tard alors qu'ils s'intéressaient de près à un scooter, un kilomètre plus loin. Retrouvant un portable sur eux, les enquêteurs les ont conduits au poste, avant de faire le rapprochement avec la plainte de la jeune fille.
"Seul l'adolescent de 17 ans reconnaît avoir bénéficié d'une fellation. Il tente de minimiser les faits en disant qu'elle était consentante et qu'elle les avait dragués dans le centre commercial", a résumé le représentant du parquet.
Pour M. Rebouillat, il s'agit d'un "crime d'opportunité", où les agresseurs présumés ont profité d'une victime "influençable" et "n'ont pas conscience de la gravité de leurs actes".
Les deux suspects de 15 ans, originaires de Vénissieux (Rhône) dans la banlieue lyonnaise, n'ont aucun antécédent judiciaire. Le mineur de 17 ans, qui vient de Villefontaine (Isère), "est bien connu de la police pour des vols, mais pas pour des violences sexuelles", d'après le magistrat.