Nicolas Sarkozy a effectué sa première sortie de candidat en Haute-Savoie.
Nicolas Sarkozy était ce 16 février en haute-Savoie avec sa seule casquette de candidat, à Annecy. Au programme, visite d'une fromagerie dans les environs, puis meeting à l'Aracadium de la ville, où quelque 1.500 personnes sont attendues.
Nicolas Sarkozy s'est jeté dans un long bain de foule dans les rues du centre-ville d'Annecy, vingt quatre heures après avoir confié sa "hâte de retrouver les Français sans la lourdeur du protocole".
Pour sa première sortie de campagne, sitôt sorti devant l'hôtel de ville de sa voiture de location, obligations financières de candidat obligent, le chef de l'Etat a été immédiatement avalé par quelques dizaines de partisans et une masse très compacte de journalistes hérissés de micros qui l'ont rendu invisible ou presque.
"Je suis heureux d'être là, soulagé", répond le prétendant Sarkozy aux interpellations de la presse.
Aux "Nicolas, Nicolas" des sympathisants de l'UMP répondent les injonctions d'un service d'ordre plus léger que celui des sorties de terrain présidentielles et qui essaie, tant bien que mal, de lui frayer un chemin vers les ruelles du centre-ville.
Une chocolaterie, un traiteur, une poissonnerie ou une librairie, le chef de l'Etat et son tumultueux cortège font étape chez les commerçants, dûment sélectionnés par son hôte, le président de l'Assemblée nationale et député UMP de Haute-Savoie Bernard Accoyer.
Le temps d'un rapide déjeuner avec des "personnalités" savoyardes et il entame un nouvel échange à bâtons rompus avec une vingtaine de personnes choisies par les élus de la région. Avant la visite d'une fromagerie puis son premier meeting de candidat, à Annecy en fin d'après-midi. "Cette fois, c'est parti", résume son tout frais directeur de campagne Guillaume Lambert.
<<< le reportage de Serge Worreth & Pierre Duyckaerts
Le candidat n'ira pas aux Glières
"il n'a jamais été question pour M. Sarkozy de se rendre sur le plateau des Glières", haut-lieu de la Résistance, a-t-on affirmé de même source. Une autre source proche de l'UMP avait évoqué cette hypothèse mardi, suscitant la réaction d'une association rassemblant notamment d'anciens résistants, qui avait dénoncé comme "un coup électoral".
Depuis son élection et jusqu'à l'an dernier, M. Sarkozy s'est rendu chaque année au plateau des Glières, pour rendre hommage aux plus de cent jeunes résistants qui y furent tués en mars 1944 en combattant les Allemands.
Une association rassemblant notamment d'anciens résistants comme Stéphane Hessel
et Raymond Aubrac a dénoncé mardi comme "un coup électoral" la possible visite jeudi en marge de son meeting à Annecy, de Nicolas Sarkozy au plateau des Glières, haut-lieu de la Résistance.
"Il ose répéter un coup électoral aux Glières", s'élève dans un communiqué l'association Citoyens résistants d'hier et d'aujourd'hui (CRHA), en référence à sa venue aux Glières en 2007, entre les deux tours de la présidentielle.
A cette occasion, M. Sarkozy avait annoncé que s'il était élu, il se rendrait "tous les ans" sur le plateau des Glières (Haute-Savoie), pour rendre hommage à la Résistance. Une promesse qu'il a tenue, provoquant chaque année des contre-pélerinages sur ce plateau où en mars 1944, plus de cent jeunes résistants furent tués en combattant les Allemands.
Sa possible visite aux Glières jeudi avait été évoquée sans être confirmée officiellement.
Nicolas Sarkozy "se sera servi de la Résistance mais n'aura pas servi la Résistance", dénonce CRHA, pour qui cette "réédition" du "coup électoralde 2007 "ne trompe plus personne".
"Son programme tourne le dos au programme du Conseil national de la Résistance et des valeurs qu'il défend", a commenté un des porte-parole de CRHA, Gilles Perret.
CRCA annonce un forum citoyen le samedi 26 mai à Thorens-Glières et donne rendez-vous sur le plateau le dimanche 27.
Raymond Aubrac a d'ores et déjà confirmé sa présence à cette date, mais pas Stéphane
Hessel, selon M. Perret.