Chambéry : Poutou et ses 500 signatures

Dernière ligne droite pour la chasse aux signatures : Philippe Poutou annonce à Chambéry qu'il a les siennes.

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Chambéry : les 500 signatures de Poutou

La chasse aux 500 signatures ! Philippe Poutou annonce à Chambéry où il tient meeting qu'il a les siennes. Comme son predecesseur en 2007 , Olivier Besancenot, le candidat ouvrier mécanicien a réservé cette annonce à la capitale savoyarde.

Après Nathalie Arthaud (LO), le candidat du NPA, Philippe Poutou, est à son tour parvenu à recueillir les 500 signatures d'élus nécessaires pour concourir à l'Elysée et permettre à l'extrême gauche de tenter de tirer son épingle du jeu aux côtés de l'incontournable Jean-Luc Mélenchon.

 L'ouvrier-mécanicien, successeur d'Olivier Besancenot, doit annoncer officiellement mardi soir en meeting à Chambéry qu'il a les 500 signatures, après avoir dénoncé durant plusieurs semaines des "obstacles" du PS pour le recueil des parrainages. Chambéry  où déjà  en 2007,   le candidat Besancenot annonçait qu'il avait réussi à récolter les 500 signatures.


Autre représentante de la mouvance trotskiste, Nathalie Arthaud, qui a succédé à Arlette Laguiller pour défendre les couleurs de Lutte ouvrière à la présidentielle, avait pour sa part obtenu 521 signatures la semaine dernière. Les candidats ont jusqu'au 16 mars pour déposer leurs précieux sésames au Conseil constitutionnel, qui doit ensuite les valider.
 Pour les deux trotskistes, qui totalisent à eux deux 1% d'intentions de vote dans les sondages, la campagne va pouvoir véritablement débuter.


Quasi-inconnus du grand public, Mme Arthaud, enseignante à Aubervilliers, et M. Poutou, ouvrier d'une usine automobile de Gironde, comptent en effet sur l'égalité de temps de parole entre candidats, à partir de lundi ou mardi, pour se faire connaître et tenter de grappiller des voix au détriment de M. Mélenchon, l'homme en forme de la gauche radicale.


 "C'était pareil en 2002", rappelait il y a quelques jours Olivier Besancenot qui, alors anonyme, avait fini à 4,2% et était devenu pour quelques années une figure de proue de l'extrême gauche française. En bon "camarade", le facteur de Neuilly-sur-Seine se démène d'ailleurs pour aider son successeur à combler son déficit de notoriété flagrant.
     "Dégager Sarkozy", sans "faire confiance" à Hollande

 De même, Arlette Laguiller, candidate à six reprises à l'élection présidentielle, travaille dans la discrétion qu'entretient LO à la campagne de Mme Arthaud.
 Mais ils auront fort à faire pour sortir de l'ombre de M. Mélenchon, révélation à ce stade de la campagne présidentielle et taxé par Mme Arthaud de "cinquième roue du carrosse socialiste".


 Estimé à 10% dans le sondage Ifop-Paris Match-Fiducial qui donne pour la première fois Nicolas Sarkozy devant François Hollande, l'ancien sénateur et ministre socialiste réaliserait, s'il reste à ce niveau, un score plus élevé que les quatre candidats de la gauche radicale présents en 2007, Marie-George Buffet (1,9%), Olivier Besancenot (4,1%), Arlette Laguiller (1,3%) et Gérard Schivardi (0,3%).


 En 2002, la gauche de la gauche avait grimpé jusqu'à presque 14%, emmenée par la figure historique de LO (5,7%) et le facteur de Neuilly (4,2%), dépassant le PCF Robert Hue (3,4%). Mais à l'époque, la "gauche plurielle" était au pouvoir depuis cinq ans.
 Niveau programme, les deux défenseurs des travailleurs face à la "dictature du capitalisme" présentent nombre de similitudes: interdiction des licenciements, répartition du travail entre tous, expropriation des banques. Mais aussi des divergences comme la sortie du nucléaire (le NPA est pour, LO contre).


 Tous deux s'accordent en tout cas pour "dégager Sarkozy" mais "sans faire confiance à Hollande", selon une affiche du NPA. De toute façon, "notre but n'est pas de prendre le pouvoir par les élections", souligne-t-on à LO. D'ailleurs, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou, un ancien de LO, parient plutôt sur une "explosion sociale".

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