Décès de Raymond Aubrac

Il était devenu avec son épouse Lucie, un symbole et une légende de la Résistance.

video title

video title

Décès Raymond Aubrac : réaction de Gisèle Pham

Gisèle Pham, professeur agrégée d'Histoire et conseillère historique du Mémorial de Caluire, est l'invitée du 12/13 Rhône-Alpes (11/04/12). Réactions et retour sur le rôle de Raymond Aubrac dans la Résistance...

video title

Décès de Raymond Aubrac

Le Résistant s'est éteint à l'âge de 97 ans. Raymond Aubrac était le dernier acteur vivant de l'arrestation de Jean Moulin en 1943 à Caluire. retour sur son parcours (récit J.Perrier - archives).

Raymond Aubrac, l'un des derniers cadres de la Résistance, est mort mardi soir (10 avril) à l'âge de 97 ans à l'hôpital militaire du Val de Grâce, à Paris. Cofondateur du mouvement "Libération Sud", Raymond Aubrac était l'une des dernières personnalités de la Résistance à avoir connu Jean Moulin.

Une cérémonie en l'honneur de Raymond Aubrac aura lieu lundi 16 avril à 10h aux Invalides à Paris.

Raymond Aubrac, de son vrai nom Raymond Samuel, est resté un citoyen très actif, se rendant pendant des années en compagnie de son épouse dans les collèges et les lycées pour témoigner et raconter la Résistance. Son épouse Lucie Aubrac (ci-dessous) s'est éteinte en 2007 à l'âge de 94 ans.

PARCOURS

Né le 31 juillet 1914 à Vesoul (Haute-Saône) dans une famille juive, il était ingénieur civil des Ponts et Chaussées, licencié en droit et titulaire d'un Master of Science de l'université d'Harvard (Etats-Unis). Dès 1940, il s'engage dans la Résistance avec son épouse Lucie.

Sous le pseudonyme d'Aubrac, le couple participe aux côtés d'Emmanuel d'Astier de La Vigerie à la création du mouvement Libération-Sud.

Raymond Aubrac est arrêté le 21 juin 1943 à Caluire avec le chef du Conseil National de la Résistance (CNR). Il est enfermé à Montluc, à Lyon. Avec une dizaine de résistants, il est libéré en octobre prendant un transfert grâce à une opération commando montée par son épouse, qui entrera dans la légende de la Résistance. Recherché par la Gestapo, le couple et leur premier enfant parvient à rejoindre Londres.
Raymond Aubrac gagne ensuite Alger où il devient délégué à l'Assemblée consultative en juin 1944. A la Libération, il occupe la fonction de commissaire régional de la République à Marseille, responsable du déminage, puis inspecteur général à la Reconstruction.

En 1948, alors compagnon de route du PCF, il renonce à une carrière de haut fonctionnaire pour fonder le Bureau d'études et de recherches pour l'industrie moderne (BERIM), spécialisé dans les échanges Est-Ouest. Conseiller technique au Maroc à partir de 1958, Raymond Aubrac devient ensuite directeur de la FAO à Rome, de 1964 à 1975. Raymond Aubrac a publié en 1996 son autobiographie, "Où la mémoire s'attarde".

Interview du Docteur François-Yves Guillin

Le docteur François-Yves Guillin, co-président du CHRD (Centre d'histoire de la résistance et de la déportation) a bien connu dés 1942 Raymond Samuel, plus connu sous le nom d' "Aubrac " dans la clandestinité de l'armée secrète. Il commente  son rôle éminent  à l'époque. Il revient aussi sur  l'arrestation de Jean Moulin (dit "Max") par la Gestapo  le 21 juin 1943 dans la maison de Caluire, réunion secrète à laquelle participait Raymond Aubrac. Il en était le dernier survivant.  (un clic ci-contre ou sur la photo pour voir la vidéo)