Descente de Bormio: le retour au sommet de Defago

Le champion olympique Didier Défago remporte la descente hommes de Bormio.

Le champion olympique suisse Didier Défago a remporté jeudi la descente de Bormio devant son compatriote Patrick Küng et l'Autrichien Klaus Kröll pour signer, avec une 4e victoire en Coupe du monde de ski, son retour au sommet après sa blessure à un genou l'an dernier.
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 Défago est le premier Suisse à s'imposer sur la célèbre Stelvio en Coupe du monde, l'une des rares pistes de descente qui résistait totalement à ce petit pays de grands champions, depuis le sacre de Pirmin Zurbriggen aux Championnats du monde en 1985.
 Le Valaisan de 34 ans, deuxième de l'épreuve en 2009, a su le mieux dompter ce long serpentin en 2 min 01 sec 81/100e. Patrick Küng, deuxième à 29/100e, a assuré un doublé suisse dans la station italienne tandis que Klaus Kröll, à 42/100e, a empoché son deuxième podium de la saison en descente.

Côté tricolore

 Le Français Johan Clarey a pris une 7e place dans la lignée de son excellent début de saison, qui plus est, sur une piste où il n'avait jamais marqué de points auparavant.
 Adrien Théaux, qui était bien dans le coup sur la première moitié du parcours, est passé tout proche de chuter, ce qui lui a fait perdre de la vitesse. Frustré, le Pyrénéen a pris la 14e place, trois rangs derrière Yannick Bertrand.


Avec trois vainqueurs différents en trois courses, la descente ne s'est pas trouvé un patron avant les grandes classiques de janvier, Wengen et Kitzbühel. L'Américain Bode Miller, avec sa cinquième place jeudi, a pris la tête de la Coupe du monde de la spécialité.
 Le Norvégien Aksel Lund Svindal, 6e, prend lui les rênes du classement général.

Pas de trêve des confiseurs pour les skieurs.

Entre Noël et le Nouvel An, la Coupe du monde de ski alpin n'offre pas de vacances aux descendeurs qui seront jeudi 29 Décembre sur la corde raide à Bormio, l'une des pistes les plus exigeantes du circuit, que le Français Adrien Théaux commence à bien savoir dompter

La mésaventure de Val Gardena, où Johan Clarey menait devant Adrien Théaux avant que la descente soit annulée pour cause de bourrasques de vent il y a dix jours, a laissé quelques traces, mais les deux Français n'entendent pas que la saison s'arrête à ce doublé virtuel.


 "On le garde dans un coin de la tête, c'est clair. Un podium qui nous passe sous le nez de cette manière-là, c'est un peu rageant. C'est fait et quoi qu'il en soit on nous le rendra pas. A nous de montrer que nous sommes capables d'en faire d'autres", avance Adrien Théaux.


 "Je mets du temps à digérer, même si je suis déjà passé à autre chose. A Bormio, la piste est assez difficile pour avoir suffisamment à me concentrer sur cela plutôt que de repenser à Val Gardena. Mais pas un jour ne passe sans qu'un gars que je croise me dise "ah dommage pour Val Gardena !", raconte Johan Clarey.


 D'autant plus dommage que, malgré son excellent début de saison, Clarey se sait trop peu à l'aise à Bormio pour s'installer en pôle sur le long serpentin bosselé et glacé qu'est la "Stelvio" comme il l'avait fait à Val Gardena et tentera de limiter la casse avant les grandes classiques du mois de janvier.


 Théaux, lui, s'est montré dans le coup, en signant le cinquième chrono lors des deux entraînements: "C'est sûr que cela met en confiance. J'ai eu de bonnes sensations, même si c'est dur de dire qu'on a eu un bon feeling sur une piste truffée de petites vaguelettes qui nous secouent, et où on n'y voit pas grand chose parce qu'elle est pratiquement toute à l'ombre".
 "Ici, j'ai souvent fait des courses avec des portions qui étaient très bien, mais d'autres moins bien", souligne le Pyrénéen, qui avait pris la septième place de l'épreuve l'an dernier.
 Auteur du temps de référence lors du deuxième entraînement mercredi, l'Autrichien Klaus Kröll s'est posé en sérieux prétendant à la succession de son compatriote Michael Walchhofer, devenu le mentor de l'équipe autrichienne depuis sa retraite en fin de saison passée.
 Kröll pourrait bien barrer la route à l'équipe suisse, victime d'une étrange malédiction à Bormio. Aucun Suisse n'est parvenu à s'imposer sur la Stelvio depuis le sacre mondial du grand Pirmin Zurbriggen en 1985. Avec son as Didier Cuche, Beat Feuz, Patrick Küng ou encore Didier Défago, le champion olympique, le pays ne manque pourtant pas d'atouts maîtres.
  

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