D'après les associations sur place, les 121 Roms, 74 adultes et 47 mineurs, n'ont pas de solution de relogement.
Selon la Préfecture du Rhône, il y avait ce matin 121 Roms sur place, dont 74 adultes et 47 mineurs, tandis que ces derniers jours ce terrain accueillait environ 180 personnes. Cette expulsion fait suite à une décision de justice.
Le terrain appartient à une société privée, et selon une source proche du dossier, la mairie de Saint-Priest était favorable à cette expulsion.
Des contrôles d'identité sont en cours sur place, et de nombreux véhicules de police sont stationnés aux abords de ce vaste terrain de la banlieue lyonnaise, proche de l'usine Renault Trucks et du parc de Parilly.
D'après Gilberte Renard, militante d'un collectif de soutien aux enfants des squats et membre de la Ligue des droits de l'Homme (LDH), "ces Roms se sont regroupés là il y a plusieurs mois, après avoir déjà été expulsés de droite et gauche, il y a plein d'enfants et de nouveau-nés". "Les policiers contrôlent les papiers et visitent toutes les tentes", at-elle raconté.
D'après Jean-Philippe, un autre militant associatif, "il s'agit du plus gros campement" de la région. "C'est aussi un terrain privé frappé d'une mesure d'expulsion. La mairie de Saint-Priest voudrait y construire des immeubles", a-t-il ajouté, se disant "scandalisé" car ces Roms "sont cachés et ne gênent personne".
"Ce qui se passe en ce moment c'est pire que sous la droite et Sarkozy, ils ne respectent pas les promesses du candidat Hollande alors qu'ils viennent de faire une réunion interministérielle", a-t-il encore déploré.