Fin de la loi réprimant le harcèlement sexuel

La loi réprimant le harcèlement sexuel a été abrogée par le Conseil constitutionel à la suite de l'affaire Ducray.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La bataille est menée conjointement par Gérard Ducray, 70 ans, maire adjoint de Villefranche-sur-Saône (Rhône) et ancien secrétaire d'Etat et par l'Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT).

Il s'agissait pour le Conseil constitutionnel de définir si l'article 222-33 du code pénal est conforme ou non à la Constitution.

Gérard Ducray, condamné en appel à 5 000 euros d'amende et trois mois de prison avec sursis pour harcelement sexuel sur trois de ses employés entre 2007 et 2009, a fait jouer la question prioritaire de constitutionnalité (QPC). L'intéressé a toujours nié les faits reprochés.

L'avocat de Monsieur Ducray dénonce le manque de clarté et de précision du délit. En l'état, le texte stipule que le harcèlement sexuel est "le fait d'harceler autrui dans le but d'obtenir des faveurs de nature sexuelle."

Dans un communiqué, le Conseil constitutionnel précise : "en l'espèce l'article 222-33 du code pénal permet que le délit de harcèlement sexuel soit punissable sans que les éléments constitutifs de l'infraction soient suffisamment définis. Par suite, ces dispositions méconnaissaient le principe de légalité des délits et des peines."

Les associations pour l'aide aux victimes poussent aussi à la modification de la loi 

L'Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail se saisit également de l'affaire et se joint aux requêtes du condamné Gérard Ducray. Pour une fois, une association au secours des victimes et l'un des hommes condamnés pour ce genre de faits sont dans le même camp. Selon l'AVFT, le manque de clarté nuirait également aux victimes. En effet, certains délits passeraient à la trappe et seraient requalifiés en deçà des réels faits, par manque de précision du texte législatif. 

L'association dénonce sur son site internet des "classements sans suite quasi-systématiques", "des déqualifications d'agressions sexuelles, voir de viols, en harcèlement sexuel", " un nombre de condamnations pénales insignifiant (54 en 2009)" ainsi qu'une "absence quasi-totale de répression du harcèlement sexuel quand il s'exprime verbalement, non-verbalement ou physiquement." 

L'abrogation de la loi provoque le gel de toutes les instructions en cours.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information