FN : un autre conseiller exclu

Un autre conseiller régional FN de Rhône-Alpes, Olivier Wyssa, a été exclu du FN par Marine Le Pen.

Olivier Wyssa a dénoncé une "logique de purge" visant ceux qui, comme lui, avaient soutenu Bruno Gollnisch lors de la campagne interne pour la présidence du FN.

A la suite de l'élection de Marine Le Pen à la tête du parti d'extrême droite à la mi-janvier, cet élu avait démissionné de son poste de secrétaire départemental de l'Ain, puis retiré sa candidature aux cantonales. "On me reproche d'avoir retiré brutalement ma candidature, mais je ne pouvais pas mener campagne et défendre la ligne politique imposée" par Marine Le Pen, a-t-il expliqué.

Il a notamment évoqué une nouvelle "orientation hyperrépublicaine, laïciste et étatique". Agé de 54 ans, Olivier Wyssa a précisé qu'il comptait garder son mandat au conseil régional. Sur dix-sept élus de ce groupe présidé par Bruno Gollnisch, il est le 2e à être exclu du parti, après Alexandre Gabriac. Ce dernier a été mis à la porte après la diffusion sur internet d'une photo le montrant en train de faire le salut nazi.

Alexandre Gabriac reste exclu du FN

La présidente du Front national, Marine Le Pen, a maintenu sa décision.

"Ma décision a été prise et l'exclusion a été prononcée", a déclaré la présidente du FN, à propos du cas d'Alexandre Gabriac, conseiller régional du parti d'extrême droite en Rhône-Alpes.

La semaine dernière, ce jeune élu de 21 ans avait été convoqué devant la commission des conflits du parti, qui avait recommandé un simple blâme, mais le même jour Marine Le Pen avait prononcé son exclusion. Désormais président d'honneur du FN, Jean-Marie Le Pen avait trouvé cette "réaction rapide", jugeant que sa fille n'avait pu prendre connaissance du rapport de la commission. Bruno Gollnisch s'était pour sa part dit "extrêmement étonné que la présidente ait pu prendre cette décision alors qu'elle se (trouvait) à 10.000 km de là, en vacances en Thaïlande".

"La commission des conflits a fait preuve d'indulgence (...) mais elle a un avis consultatif et c'est la présidente du Front national qui a la décision dernière", a expliqué Mme Le Pen. "Même à 10.000 km, avec le téléphone et le mail on est informé en temps réel. J'ai donc été informée en temps réel des travaux de la commission et j'ai pris ma décision en toute connaissance de cause", a-t-elle ajouté.

Le 25 mars, le site nouvelobs.com avait publié une photo, non datée, d'Alexandre

Gabriac, candidat aux cantonales dans l'Isère (Grenoble-6), faisant le salut hitlérien devant un drapeau nazi, une image peu conforme à la stratégie dite de "dédiabolisation" incarnée par Marine Le Pen.

Déjà un cas similaire

La présidente du FN a par ailleurs indiqué qu'un autre jeune candidat aux cantonales (canton de Soulaines-Dhuys, Aube), Jean-Baptiste Cordier, qui figure sur une photo en compagnie de personnes faisant le salut nazi, "(irait) devant la commission des conflits de la même manière".

"Je ne suis pas dupe du travail d'un certain nombre d'officines dans ces révélations

au compte-goutte", a déclaré Marine Le Pen. Mardi, le secrétaire général du FN, Steeve Briois, avait affirmé à l'AFP que "ce n'est pas innocent si tout cela sort aujourd'hui, au moment où Marine menace Sarkozy", en y voyant la main d'"une cellule, soit du ministère de l'Intérieur, soit de l'Elysée".

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