La direction de Merck Serono, qui ferme son site historique à Genève, est poussée à la discussion avec ses salariés
C'est le Conseil d'Etat genevois qui a poussé la direction du groupe pharmaceutique et et les représentants des salariés (Unia) à se remettre autour d'une table pour parler du plan social. En échange, les salariés ont suspendu leur mouvement de grève, et grève de la faim pour 10 d'entre eux.
Ils s'engagent aussi à ne plus parler aux médias pendant cette nouvelle période de négociations qui a débuté le 3 juillet.
RENEGOCIATION
Le personnel de Merck Serono a accepté la procédure de conciliation imposée par le Conseil d'Etat genevois.
Le syndicat Unia et la direction ont été convoqués pour une séance de renégociation du plan social demain mardi 3 juillet devant la Chambre des relations collectives de travail. Après deux mois de mobilisation, le mouvement de grève est suspendu.
LUTTE AU SOMMET
La semaine dernière, pendant que certains faisaient la grève de la faim, d'autres étaient partis à l'assaut du Mont Blanc pour y déployer une banderole. La glace les avait contraint à s'arrêter au pied du Mont Maudit.
LICENCIEMENTS
Près de 400 employés réunis en assemblée générale, avaient décidé de reprendre la grève pour contraindre la direction à s'asseoir à la table des négociations, afin d'obtenir des améliorations au plan social accompagnant le licenciement de 500 personnes, et le transfert de 700 autres employés.
TRANSFRONTALIERS
500 salariés de Merck-Serono résident en France voisine. Jean-Jack Queyranne, Président de la Région Rhône-Alpes, a annoncé qu'il solliciterait les grands groupes des biotech présents dans LyonBiopole afin de sanctuariser les emplois susceptibles d'être supprimés chez Merck. Ce secteur pèse 28 000 emplois en Rhône-Alpes.
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Interview, membre de la direction du groupe Merck
par Radio Télévision Suisse