Les salariés de Merck Serono veulent reprendre le combat pour un plan social plus juste
Après l'échec de la conciliation avec la direction allemande, les employés de Merck Serono annoncent leur volonté de reprendre la lutte. Selon eux, le plan social proposé "relève de l'insulte et du mépris". Il ne concernerait que 450 personnes sur les 1500 qui devraient perdre leur emploi d'ici au printemps prochain, selon le syndicat Unia.
Unia et la représentation du personnel de Merck Serono ont notamment relevé qu'aucune avancée n'avait été concrètement réalisée sur des revendications importantes comme l'augmentation de la prime de base, l'inclusion des personnels temporaire et sous-traitant dans le plan social, et le traitement équitable pour les démissionnaires.
Seules les revendications concernant la revalorisation des indemnités pour les salariés ayant un bas salaire, les employés âgés, et les employés externes ont été satisfaites.
Ces concessions ne représentent qu'une amélioration de 4% du plan social annoncé par l'employeur, ou l'équivalent du revenu annuel d'un dirigeant de Merck Serono, "ce qui prouve le peu d'égards porté aux quelque 1500 employés" concernés.
Selon Unia, Merck Serono a réalisé en 2011 un bénéfice de 750 millions de francs suisses. 272 millions ont été distribués aux actionnaires en 2012, ce qui représente une augmentation de 20% des dividendes. Malgré ces résultats, "la direction a refusé de prendre en compte les alternatives crédibles à la fermeture du site proposées par les employés".
De son côté, la Chambre des Relations Collectives du Travail de Genève a fait part de ses recommandations, suite à la vaine proccédure de coniliation qui a eu lieu du 3 au 18 juillet.
Elle invite Merck Serono à augmenter de 25% l'indemnisation initiale fixée à un mois d'indemnité perçu par année d’ancienneté.
Si Merck Serono acceptait cette augmentation, l'Assemblée Générale, qui se réunira le 26 juillet, pourrait accepter le nouveau plan social.
Pour en savoir plus sur le groupe Merck Serono, lisez l'enquête des Echos, "l'histoire d'un gâchis".
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