Deux mois après les propos prononcés par le directeur des Hôpitaux de Genève, les chiffres parlent.
Polémique à Genève après les déclarations du directeur Général des hôpitaux universitaires qui a décidé de donner la priorité aux résidents genevois en matière d'embauche.
En février 2012, dans un contexte d'affirmation de la "préférence nationale", le directeur des HUG, Bernard Gruson n'avait pas hésité à frapper fort lors d'une réunion du personnel en estimant qu'il fallait limiter le recrutement des frontaliers et en particulier des cadres, jugés trop nombreux.
Ces derniers jours, rebondissement : un tract anti-frontaliers circule dans les Hôpitaux genevois et incite à faire "dégager les frontaliers". Malgré la violence des mots, on pourrait presque parler d'un mal pour un bien.
Pour tenter de mettre fin à une polémique déclenchée par l'un des siens, la direction des HUG a en effet décidé de rendre publiques les statistiques 2011 de sa direction des ressources humaines.
Sur les 10 000 personnes employées par les HUG, 34 % sont françaises contre 48 % suisses. Certes les infirmières sont majoritairement frontalières (56 %) mais la tendance ne se vérifie pas quand on monte dans la hiérachie : 72 % des cadres supérieurs sont suisses, tout comme 72 % des médecins, contre 11 % de Français.
Bernard Gruson avait justifié sa volonté d'opter pour la "préférence nationale" en avançant que l'encadrement des HUG était majoritairement français : les chiffres prouvent donc le contraire. Mais suffiront-ils à apaiser la polémique ?