Au lendemain de l'incendie qui a fait un mort dans le quartier de La Villeneuve, les relogements s'organisent.
Ce lundi 11 juillet en matinée, les sinistrés du 110 de la galerie de l'Arlequin étaient au pied de l'immeuble, en pleine discussion avec des représentants du bailleur social ACTIS. Des propositions de relogement ont été faites, quelques appartements étant vacants dans le secteur. Mais tout n'est pas résolu pour la trentaine de personnes concernée.
Pour l'heure, on sait que 10 familles auront du mal à regagner leurs appartements, certains vont donc rester à l'hôtel. Un restaurant du quartier a également été choisi pour les repas. Dans son parc de 11.000 logements, ACTIS n'a que 2 meublés dits d'urgence pour accueillir les victimes de sinistres.
L'après-midi, des experts sont venus inspecter les lieux pour constater les dégâts mais aussi pour examiner la solidité du bâtiment. Quant à l'enquête, elle n'a pas avancé au grand jour mais la thèse accidentelle semble visiblement privilégiée.
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Retour sur les faits :
Au 110 de la galerie de l'Arlequin, la façade est en grande partie noircie. Les marques d'un incendie particulièrement violent. Tellement violent qu'un habitant du troisième étage s'est défenestré pour échapper aux flammes. L'homme, âgé de 56 ans, est mort sur le coup. Une femme, qui a aussi sauté de son appartement, a été blessée aux chevilles.
Un vidéaste amateur a aussi rapidement mis en ligne des images de l'incendie sur You Tube (Sahbi H).
Quant aux autres blessés, une vingtaine, ils ont tous été transportés au CHU de Grenoble-La Tronche. La majorité a été incommodée par la fumée.
Rapidement sur place, les pompiers étaient plus d'une centaine dans le quartier au plus fort de l'opération. A 19H, l'incendie semblait maîtrisé mais la surveillance débutait pour les soldats du feu, afin d'éviter une reprise des flammes.
Policiers, gendarmes et CRS étaient également en nombre dans le secteur, près d'une quarantaine d'hommes selon la préfecture. Une présence policière plus ou moins bien ressentie par la population à l'heure d'un drame.
30 personnes ont dû être relogées par la ville ou chez des proches car les flammes et la fumée ont sérieusement dégradé 9 appartements.
L'origine de cet incendie reste à déterminer. Certains témoins parlent d'un feu qui aurait débuté dans l'une des coursives qui desservent les appartements de cet immeuble de 12 étages.
Les appartements de la galerie de l'Arlequin sont pour la plupart des duplex distribués par de nombreux couloirs intérieurs. C'est un enchevêtrement de logements, ce qui peut expliquer la propagation des flammes.