La famille de Wissam El-Yamni reçue par un juge d'instruction ce vendredi. La famille est ressortie inquiète.
Alors qu'une marche de soutien à la famille de Wissam El Yamni doit avoir lieu samedi après-midi à Clermont-Ferrand, ses parents ont rencontré une juge d'instruction, vendredi.
La famille de Wissam El-Yamni, mort après son interpellation le 1er janvier à Clermont-Ferrand, a été reçue vendredi par un juge d'instruction. Pour l'instant, l'information judiciare porte sur des "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entrainé la mort sans intention de la donner".
A voir, le reportage vendredi de Pascale Félix et René Thévenot
Samedi après-midi, à 14h, une manifestation de soutient à la famille de Wissam El Yamni doit avoir lieu dans le centre ville clermontois.
Un autre rassemblement, celui du Bloc Identitaire Auvergne, programmé à 14h30 devant la préfecture du Puy-de-Dôme a été interdite par le préfet. Un arrêté motivé par "le risque de trouble de l'ordre public", c'est ce qu'indique le communiqué de la préfecture. Le Bloc Identitaire voulait ainsi dénoncer le fait que "les forces de police soient une fois de plus accusées voire condamnées avant toute conclusion d'enquête".
Rappel
Le père, le frère et la soeur de l'homme de 30 ans, qui était tombé dans le coma après un malaise cardiaque et est décédé lundi, se sont constitués parties civiles,a indiqué Me Jean-François Canis.
Wissam El-Yamni, chauffeur routier de 30 ans, était sous l'emprise de l'alcool et de drogues lors de son interpellation musclée dans la nuit du 31 décembre au1er janvier, dans le quartier populaire de la Gauthière.
Le juge doit entendre ses proches vendredi dans le cadre de l'information judiciaire pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l'autorité publique", et pourra peut-être répondre à leurs questions sur le déroulement des faits et les résultats de l'autopsie.
Deux policiers, actuellement en congés, sont visés dans cette affaire.
L'autopsie a été pratiquée mercredi à Saint-Etienne et rien n'a filtré sur son résultat. De plus, des analyses complémentaires sont en cours pour déterminer les causes de la mort, qui prendront plusieurs semaines.
La nuit de mercredi à jeudi a été relativement calme à Clermont.
"Le nombre d'actes de vandalisme a diminué dans l'agglomération" et "il est limité et le fait de quelques individus isolés", a indiqué la préfecture dans un communiqué.
Une seule personne a été interpellée.
"Un dispositif adapté à la situation est maintenu", a ajouté la préfecture du Puy-de-Dôme, sans davantage de précisions.