A Grenoble, le Bon plan, gratuit à usage des bénéficiaires du RSA, fête ses 20 ans.
Grenoble : le journal le bon plan
La ligne éditoriale du Bon Plan, c'est un engagement : informer les personnes bénéficiaires du RSA de leurs droits, faciliter leurs démarches, ou encore leur donner de bons plans pratiques. Derrière ce bimestriel gratuit, toute une rédaction, mais aussi un chantier d'insertion où travaille une dizai
La ligne éditoriale du Bon Plan, c'est un engagement : informer les personnes bénéficiaires du RSA de leurs droits, faciliter leurs démarches, ou encore leur donner de bons plans pratiques. Derrière ce bimestriel gratuit, toute une rédaction, mais aussi un chantier d'insertion où travaille une dizaine de personnes.
Pour le Bon Plan, la journée débute, comme pour tout journal, par une conférence de rédaction. Au programme du dernier numéro, le fonctionnement de la CAF ou encore, le surendettement.
Cette structure associative, elle est financée à 70% par des institutions, telles que le Conseil général, ou la Directe, ce qui ne l'empêche pas d'avoir un regard critique sur le système, sans être, pour autant, un journal d'opinion.
Cette rédaction, non plus, n'est pas tout à fait comme les autres : les sujets, les rédacteurs vont les chercher, et les défendent. Employés en contrat aidé, ils sont tous passés par de longues périodes de chômage.
Véronique, licenciée pour motif économique à 47 ans, a connu la galère pendant 5 ans. Alors quand le Barathym, un café associatif, ouvre dans son quartier, celui de la Villeneuve, c'est important pour elle de soutenir le projet. "On traite de sujets douloureux", explique-t-elle, alors c'est intéressant, quand on peut, pour équilbrer, de parler de ce genre d'intitiative"...
En 20 ans, le Bon Plan a su trouver son rythme. Tirage, 6 000 exemplaires, distribué tous les 2 mois, dans plus d'un centaine de lieux. Effet de la crise, les lecteurs sont nombreux et pour cause : à Grenoble, 5 700 foyers sont allocataires du RSA.